La démocratie incompatible avec la glorification du fascisme et de ses acolytes (ambassadeur russe à l'ONU)

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La démocratie est incompatible avec la glorification du fascisme et de ses acolytes, blessant la mémoire des millions de victimes du nazisme, a déclaré vendredi l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine.
NEW YORK (Nations unies), 26 janvier - RIA Novosti. La démocratie est incompatible avec la glorification du fascisme et de ses acolytes, blessant la mémoire des millions de victimes du nazisme, a déclaré vendredi l'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine.

"Tout Etat attaché aux idéaux de la démocratie et de l'humanisme ne doit accepter aucune tentative de glorifier les acolytes du fascisme, que ce soient les anciens légionnaires de la Waffen SS ou d'autres collaborationnistes ayant exterminé des centaines et des centaines de milliers de civils, de prisonniers de guerre et de détenus des camps de la mort", a affirmé M. Tchourkine, intervenant du haut de la tribune des Nations unies.

"Pourtant, de telles tentatives deviennent de plus en plus fréquentes, jusqu'à la déclaration dans certains pays du jour de la libération du fascisme "jour de deuil", ou encore jusqu'aux intentions de détruire les monuments aux combattants qui ont lutté contre le nazisme, tout en édifiant des monuments à ceux qui, dans les années de la guerre, se sont trouvés dans les rangs des fascistes", a poursuivi le diplomate.

Et de souligner que la mémoire des victimes du fascisme et celle de "l'exploit du soldat soviétique" ne permettraient jamais à la Russie d'accepter les tentatives politiques conjoncturelles de dénaturer la portée de la "Grande Victoire".

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi par consensus, c'est-à-dire sans vote, une résolution condamnant sans réserve tout déni de l'Holocauste en tant qu'événement historique, que ce déni soit total ou partiel, et a vivement engagé tous les Etats à s'opposer à toute forme de racisme.

Bien que M. Tchourkine n'ait pas cité de pays concrets, il était évident qu'il s'agissait bien là de l'Estonie. Ces derniers temps, le bilan de la Seconde Guerre mondiale est "revu" dans ce pays, les anciens légionnaires de la Waffen SS y sont glorifiés, alors que les soldats soviétiques sont souvent qualifiés "d'envahisseurs". Et l'intention des autorités estoniennes de déplacer le monument au Soldat Libérateur à Tallinn a provoqué la plus profonde indignation non seulement en Russie, mais aussi dans nombre d'autres pays du monde.

La Russie figure parmi les coauteurs de cette résolution soumise par les Etats-Unis et appuyée par 103 pays qui avaient exprimé dès le début leur solidarité avec ce document.

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