Promesses géorgiennes de vaste autonomie aux territoires rebelles: un artifice de propagande (politologue russe)

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MOSCOU, 26 janvier - RIA Novosti. Les promesses géorgiennes d'accorder une vaste autonomie à l'Adjarie, à l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud ne sont qu'un artifice de propagande, a estimé vendredi à RIA Novosti le chef du département des problèmes de sécurité de l'Institut d'économie et des relations internationales Alexandre Pekaïev.

"Contrairement aux garanties personnelles du président géorgien Mikhaïl Saakachvili de ne pas poursuivre Aslan Abachidze, un mandat d'arrêt international a été délivré contre l'ancien leader adjar. La promesse du président géorgien d'accorder à l'Adjarie "l'autonomie la plus vaste" au sein de la Géorgie est de la même nature", a-t-il noté, ajoutant que Tbilissi préférait ne pas se rappeler les promesses données aux républiques autoproclamées.

"Dans cet ordre d'idées, les positions de Soukhoumi (Abkhazie) et Tskhinvali (Ossétie du Sud) sont parfaitement compréhensibles, car ces deux républiques non reconnues ne peuvent même pas avoir affaire au régime de Saakachvili qui ne tient pas ses promesses. La situation qui s'est créée autour de M. Abachidze et de l'autonomie de l'Adjarie en est une nouvelle preuve", a indiqué le politologue.

D'après lui, "c'est cela qui explique la préoccupation des dirigeants abkhaz et sud-ossètes qui exigent de Tbilissi des garanties sûres de non reprise des opérations et de sécurité, garanties qui doivent adopter la forme nette et précise de documents juridiquement contraignants signés en présence d'intermédiaires objectifs représentant la Russie et des organisations internationales".

Les démarches inconséquentes des dirigeants géorgiens, a poursuivi le chercheur, ne sont pas conformes à l'esprit du droit international et laissent douter de la sincérité des déclarations géorgiennes sur la volonté de Tbilissi de régler les conflits intérieurs par voie de paix.

Le 22 janvier, le Tribunal de Batoumi a condamné par contumace l'ancien président de l'Adjarie Aslan Abachidze à 15 ans de prison et à une amende de 57,6 millions de dollars. En 2004, le président Saakachvili avait en public donné M. Abachidze des garanties d'immunité.

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