Vu que l'autonomie palestinienne ne dispose pas de voies de communication aériennes avec les pays étrangers, le ministre devait arriver en Egypte par la route afin d'y prendre l'avion.
Ainsi que l'écrit le quotidien, Mahmoud Zahar était attendu hier à Moscou. Cependant, les Israéliens ont fermé le passage entre l'Autonomie palestinienne et l'Egypte, et le diplomate n'a donc pu arriver ni au Caire, ni à Moscou ni à Caracas.
La capitale russe était le point de transit le plus sûr pour Mahmoud Zahar qui risquait d'être interpellé dans les pays de l'Union européenne. Israël, dont les services secrets ont tenté plusieurs fois de tuer M. Zahar, âgé de 63 ans, s'est mis sur ses gardes face aux projets du diplomate palestinien de visiter Moscou. Pour les Israéliens, le Hamas est une organisation terroriste et ses contacts extérieurs les préoccupent. Les Etats-Unis et l'Union européenne n'entretiennent aucune relation avec ce groupement islamique. Quant à la Russie qui jadis gardait ses distances avec le Hamas, elle avait invité officiellement, en mars 2006, une délégation du mouvement conduite par Khaled Mechaal, chef de son bureau politique. Cette visite effectuée après la victoire du Hamas aux législatives avait fait beaucoup de bruit, d'autant plus que la délégation avait été reçue par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
De hauts responsables russes interviewés par le quotidien "Vremia novosteï" ont reconnu que Moscou n'avait pas de moyens de pression sur le Hamas, groupement au pouvoir en Palestine. Pourtant, selon eux, la position particulière de la Russie lui permet de faire montre de ses rapports avec le Hamas devant les autres médiateurs internationaux faisant partie du Quartette pour le règlement au Proche-Orient (outre la Russie, il s'agit de l'ONU, de l'Union européenne et des Etats-Unis).
Une réunion du Quartette des médiateurs internationaux au niveau des ministres des Affaires étrangères aura lieu le 2 février à New-York.
