Cette déclaration a été faite à l'occasion de l'actuelle aggravation de la situation au Liban.
"On est persuadé à Moscou que la solution des problèmes libanais intérieurs, effectivement très compliqués, ne passe que par un dialogue national, aussi difficile soit-il", a noté le porte-parole de la diplomatie russe.
Le diplomate a espéré que "la direction libanaise et les représentants de toutes les forces ethno-confessionnelles et politiques du pays feraient preuve de retenue et de sang-froid nécessaires, qu'ils s'inspireraient des intérêts suprêmes du peuple libanais et n'admettraient pas l'enlisement du Liban dans une confrontation intérieure et des conflits intestins".
"Les réponses aux défis auxquels le pays se trouve confronté de nos jours doivent être recherchées en commun et dans le cadre constitutionnel", a souligné Mikhaïl Kamynine.
Comme l'a reconnu le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères (MID), les nouvelles qui viennent du Liban sont de plus en plus alarmantes, alors que la situation ne cesse de s'aggraver dans le pays. "Cela ne peut ne pas préoccuper tous ceux qui tiennent effectivement à l'unité et à la sécurité des Libanais, à l'indépendance du Liban, à la paix dans la région", a-t-il poursuivi.
Et d'ajouter que l'actuelle escalade de la tension est d'autant plus alarmante qu'elle se produit à la veille de la conférence internationale sur le Liban à Paris qui est justement appelée à contribuer à la reconstruction économique et sociale de ce pays et à réaffirmer le soutien par la communauté internationale de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de la stabilité du Liban.
Des troubles massifs se sont produits au Liban, suite à l'action de protestations déclarée par les partisans de l'opposition cherchant à obtenir la démission du gouvernement de Fouad Siniora.
Au moins, 13 personnes ont été blessées à l'issue des heurts qui se sont produits dans différentes régions du Liban au premier jour de la grève générale.
L'armée et la police essaient de calmer les partisans de l'opposition et du gouvernement pour ne pas admettre l'extension des accrochages. Dans certains cas, militaires et policiers ont même dû ouvrir le feu de sommation, en tirant dans l'air, et procéder à des interpellations parmi les manifestants.
Selon les médias, les militaires auraient reçu l'ordre ne tirer en aucun cas sur les manifestants.
A l'aide de telles actions de protestations, l'opposition libanaise veut obtenir la satisfaction de ses revendications politiques, et en premier lieu la mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Les opposants estiment que le gouvernement en place n'est pas légitime du fait que plusieurs ministres l'ont quitté.
Quoi qu'il en soit, le gouvernement de Fouad Siniora bénéficiant du soutien de l'Occident refuse toujours de satisfaire lesdites revendications de l'opposition libanaise.
