Moscou et Pyongyang optimistes quant à la poursuite des négociations à six (diplomate russe)

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La Russie et la Corée du Nord sont optimistes quant à la poursuite prochaine à Pékin des négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne, a déclaré lundi à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Lossioukov.
MOSCOU, 22 janvier - RIA Novosti. La Russie et la Corée du Nord sont optimistes quant à la poursuite prochaine à Pékin des négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne, a déclaré lundi à RIA Novosti le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Lossioukov.

"A l'heure actuelle, on ressent bien de l'optimisme prudent quant à la poursuite du dialogue à six", a précisé Alexandre Lossioukov qui conduit la délégation russe à ses négociations de Pékin.

La veille, Alexandre Lossioukov a rencontré à Moscou son homologue nord-coréen, Kim Kye Gwan, qui a informé la partie russe de ses contacts à Berlin avec le secrétaire d'Etat adjoint et principal négociateur américain aux négociations à six sur le nucléaire nord-coréen, Christopher Hill.

"Nos collègues nord-coréens sont suffisamment optimistes quant à la poursuite des négociations à six, ce qui témoigne sans doute de certains progrès dans leurs négociations avec les Etats-Unis", a estimé le chef adjoint de la diplomatie russe.

Les négociations à six sur le problème nucléaire dans la péninsule Coréenne qui ont démarré en août 2003 associent des diplomates haut placés de la République populaire de Chine, de la République Démocratique et Populaire de Corée, des Etats-Unis, de la République de Corée, de la Fédération de Russie et du Japon.

"Nous avons examiné dans le détail les résultats des négociations à Berlin", a indiqué M. Lossioukov sans révéler pour autant le contenu de l'information qui lui avait été fournie par Kim Kye Gwan.

"L'information fournie par la partie nord-coréenne sur ces négociations, ainsi que celle que nous tenons d'autres sources portent à croire que la conversation (entre la RDPC et les Etats-Unis) a été plutôt prometteuse", a noté le vice-ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.

Et d'ajouter: "Un certain progrès y a sans doute été enregistré qui permettra à Pyongyang et à Washington de parler désormais de façon plus constructive de ces préoccupations qui avaient entravé jusqu'ici la poursuite du processus à six des deux côtés".

Pour le moment, la date de la reprise des négociations n'est pas définie entre les négociateurs, mais, selon le diplomate russe, elles devraient redémarrer dans la première moitié du mois de février prochain.

Auparavant, la presse sud-coréenne a cité le 6 février comme date du début des négociations. Comme l'a notamment rapporté la semaine dernière l'agence d'information Yonhap, les participants aux négociations à six peuvent se rencontrer à peu près dans cette période, soit à l'issue d'une rencontre d'experts financiers de la RDPC et des Etats-Unis sur la levée des sanctions financières imposées par Washington contre Pyongyang, rencontre prévue pour le 22 janvier.

L'influent quotidien sud-coréen Chosun Ilbo a fait savoir lundi qu'aux négociations de Berlin, les Etats-Unis avaient accepté de discuter avec la RDPC d'une éventuelle conclusion d'un traité de paix à la place de l'actuel armistice d'un demi-siècle si Pyongyang adopte au moins des mesures initiales dans le sens de l'arrêt du programme nucléaire nord-coréen.

"La Corée du Nord a exigé que l'actuel régime d'armistice soit remplacé par la paix si la réalisation de telles mesures initiales commence, et les Etats-Unis y ont donné une réponse positive", écrit Chosun Ilbo, se référant à l'une de ses sources.

Selon le journal, si l'entente sur des "mesures initiales" est enregistrée, la Corée du Nord mettra en sommeil ses sites nucléaires et en permettra l'observation par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas là des inspections des réacteurs nucléaires de la République Démocratique et Populaire de Corée, mais seulement du suivi des sites.

En échange, rapporte Chosun Ilbo, Pyongyang exige de Washington, à part l'octroi d'une assistance économique et énergétique, qu'il se montre prêt à régler la question avec la banque BDA à Macao où, sous pressions des Etats-Unis, les comptes de la RDPC pour quelque 24 millions de dollars étaient bloqués.

Les Etats-Unis ont introduit lesdites sanctions financières à la fin de 2005 sous prétexte de la lutte contre le blanchiment d'argent et l'émission de faux dollars. Tout en rejetant ce genre d'accusations, Pyongyang a évalué ces pressions de la part de l'administration américaine comme preuve d'une "politique hostile".

Néanmoins, comme l'a fait savoir auparavant dans le courant même de ce mois de janvier, le journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, les experts monétaires en sont venus à la conclusion que les faux dollars que les Etats-Unis avaient attribués à la Corée du Nord auraient pu être confectionnés pour des opérations secrètes par la CIA elle-même. Quoi qu'il en soit, aucune preuve réelle de l'implication de Pyongyang dans des activités criminelles sur le marché financier n'avait été produite.

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