"Chaque nouveau jour depuis l'entrée en vigueur de la loi entraîne des pertes pour le secteur des services de la capitale. Et les citoyens russes ne font pas la queue pour occuper la place de ceux qui devront partir. Il s'agit de 28 à 30.000 emplois à occuper au total", a indiqué le responsable de la mairie de Moscou.
Selon lui, il existe à Moscou des marchés exclusivement "vietnamiens" et "chinois". "Voilà pourquoi nous devons bien nous préparer pour le 1er avril", date à laquelle il sera interdit de faire appel à des étrangers en tant que vendeurs dans les marchés russes.
D'ailleurs, a rappelé le responsable, les Moscovites se sont déjà habitués à certaines spécialités étrangères. "Il y a des choses bien saisonnières. Par exemple, de l'Ouzbékistan, on fait venir des sacs de noix ou d'ouriouk (abricots asiatiques séchés). Ces produits sont devenus indispensables", a souligné M. Malychkov.
Selon lui, il faut accorder des autorisations spéciales de vendre aux producteurs de denrées exotiques.
Autre constat de la mairie, les chefs d'entreprise ont du mal à trouver du personnel pour les emplois faiblement rémunérés, dont ceux de vendeurs de marché. Les bases de données de la municipalité offraient en effet, fin décembre, près de 4.000 postes vacants de "vendeurs de denrées alimentaires", avec un salaire de près de 8.000 roubles par mois (235 euros, d'après le cours officiel de la Banque de Russie). Dans le même temps, les agences pour l'emploi enregistraient seulement près de 2.000 demandeurs correspondants.
Pour la mairie, cette situation s'explique par le refus des Moscovites d'avoir un emploi trop difficile pour une trop faible rémunération. Une situation analogue se crée dans d'autres secteurs qui font traditionnellement appel à la main-d'oeuvre étrangère.
