Commentant l'adoption par la Douma en deuxième lecture le 17 janvier de la loi sur la réforme de l'industrie nucléaire nationale permettant de mettre sur pied, dans son secteur civil, une compagnie verticalement intégrée, le chercheur russe a insisté sur "l'importance extrême" que revêtait la création d'Atomenergoprom (c'est ainsi qu'elle s'appellera).
"Pour la première fois, sur le marché nucléaire mondial, nous verrons naître une compagnie publique russe à la mesure d'une transnationale, un acteur réel dans la sphère des hautes technologies. La production de combustible et d'éléments pour les réacteurs des centrales nucléaires, ainsi qu'une multitude d'autres questions: tout cela n'est pas le transport de gaz ni même plus la production d'électricité. Sans aucun doute, Atomenergoprom saura encourager la concurrence dans le domaine des hautes technologies", a indiqué le chercheur.
A l'échelle mondiale, on assiste à l'intégration des plus gros acteurs (compagnies) dans ce secteur et la Russie "en l'absence d'une structure équivalente, ne saura rivaliser avec eux", a expliqué Mikhaïl Kovaltchouk.
"A mon avis, la création d'Atomenergoprom revêt aussi une signification exclusive pour la capacité de la Russie à développer dûment ses secteurs de précision et de hautes technologies. Comme, à une certaine époque, la création de la bombe atomique avait entraîné la naissance de notre complexe militaro-industriel et encouragé le développement du pays tout entier, nous voyons aujourd'hui naître une compagnie susceptible de développer des nanotechnologies dans tous les secteurs, des nouveaux matériaux au combustible nucléaire en passant par les nouveaux métaux. Avec la création d'Atomenergoprom, une grande partie des centres de recherche en Russie pourra compter sur une base industrielle intéressée à mettre à profit les résultats de leurs efforts", a encore noté l'expert.
