En réponse à la loi adoptée en Estonie sur la protection des tombes militaires qui permet, en fait, de démanteler les monuments érigés aux soldats soviétiques, la Douma (chambre basse du parlement russe) a proposé de prendre des sanctions contre ce pays et de cesser de coopérer avec les forces politiques qui sont à l'origine de l'adoption de cette loi et qui l'ont soutenue.
"Nous décidons nous-mêmes de la façon d'organiser la vie dans notre Etat. Les accusations, selon lesquelles on cultive le fascisme en Estonie et d'autres accusations de ce genre sont dénuées de fondements. Il n'y a pas de glorification du fascisme en Estonie", a déclaré jeudi Andrus Ansip lors d'une conférence de presse.
En ce qui concerne l'adoption par le parlement estonien de la Loi sur la protection des tombes militaires, le premier ministre a fait remarquer que les questions relatives aux tombes militaires n'étaient pas régies en Estonie au niveau législatif.
L'Estonie a rejoint la Convention de Gand (Gent) et s'est engagée à respecter les tombes militaires.
"Malheureusement, il semble que ces tombes ne soient guère respectées aujourd'hui. Peut-on parler de respect, lorsque ces tombes sont piétinées, car on y organise des meetings, on y boit de la vodka et on attend le trolleybus à l'arrêt installé au-dessus des tombes", a-t-il dit.
Andrus Ansip a réitéré son avis sur la tombe se trouvant au centre de Tallinn, dans le square de Tonismagi, et sur le monument au Soldat en bronze.
"Il faut ouvrir la tombe pour savoir si quelqu'un y a été enterré. Si des restes y sont découverts, il faudra les transférer au cimetière. S'il n'y a pas de sépulture à Tonismagi, le monument n'aura plus de raison de rester à cet endroit", a déclaré le premier ministre estonien.
