"Je n'exclus pas qu'un rapport soit rédigé au Conseil de l'Europe", a-t-il déclaré aux journalistes à l'issue de sa visite à la Douma (chambre basse du parlement russe).
Le président de l'APCE a également fait savoir qu'il entendait se rendre jeudi à la rédaction du bihebdomadaire Novaïa gazeta, comme il s'est exprimé, "en signe de solidarité avec les journalistes".
D'après les données dont il dispose, l'enquête sur l'assassinat d'Anna Politkovskaïa bat son plein avec recours aux divers moyens et sources. Cependant, le président de l'APCE n'exclut pas que cette enquête n'aboutisse à rien, a-t-il ajouté.
Au cours de la rencontre avec les députés, la question relative à l'enquête parlementaire sur l'assassinat de la journaliste n'a pas été examinée.
René van der Linden a rappelé qu'il s'était prononcé de façon intransigeante à ce sujet. "La question de savoir s'il faut ou s'il ne faut pas rédiger un rapport à ce sujet au Conseil de l'Europe ne se pose pas. Nous demandons aux autorités russes d'effectuer minutieusement l'enquête sur cette affaire. C'est important pour maintenir l'image de la Russie à l'étranger", a-t-il déclaré.
La journaliste de Novaïa gazeta Anna Politkovskaïa a été tuée le 7 octobre 2006 à l'entrée de son immeuble au centre de Moscou. L'enquête privilégie la version de l'assassinat d'Anna Politkovskaïa pour son activité professionnelle.
Le Procureur général de Russie Youri Tchaïka a placé l'enquête sur ce meurtre sous son contrôle personnel.