Le sénateur Mikhaïl Marguelov critique la nouvelle stratégie américaine en Irak

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L'envoi de plus de 20.000 soldats américains supplémentaires en Irak provoquera un accroissement des protestations contre l'occupation, estime Mikhaïl Marguelov, président du Comité international du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
MOSCOU, 11 janvier - RIA Novosti. L'envoi de plus de 20.000 soldats américains supplémentaires en Irak provoquera un accroissement des protestations contre l'occupation, estime Mikhaïl Marguelov, président du Comité international du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).

"Cette mesure ne peut avoir qu'un effet indésirable, une vague de protestations contre l'occupation, ce qui, dans le contexte de l'exécution de Saddam Hussein, privera les transformations démocratiques de soutien populaire", a-t-il déclaré jeudi dans une interview à RIA Novosti.

20.000 soldats américains supplémentaires "sont incapables d'édifier une démocratie irakienne", a-t-il dit.

Faisant remarquer qu'il serait erroné de commencer le retrait des troupes américaines d'Irak, car elles sont le seul facteur empêchant la désintégration de l'Irak, le sénateur a cependant souligné que l'introduction de troupes américaines supplémentaires était incapable de contribuer à la stabilisation en Irak.

La nouvelle stratégie américaine en Irak ne comporte pas, selon lui, de changements importants, elle ne fait que poursuivre la politique antérieure de l'administration américaine. "Il est vrai, le rapport Baker-Hamilton, même le dernier discours prononcé par le président George Bush, reconnaissent les erreurs de la stratégie antérieure et la nécessité de corriger les bévues commises", a rappelé le parlementaire russe.

Celui-ci a également indiqué que la nouvelle stratégie américaine reposait, de même que la stratégie précédente, sur l'isolationnisme et le maintien de la stabilité par la force.

Qui plus est, elle qualifie d'ennemis principaux de la "jeune démocratie irakienne qui n'existe, pour l'instant, que sur le papier" l'Iran et la Syrie, pays jouissant de l'influence en Irak qui ne sont pas intéressés à sa désagrégation et qui sont capables de contribuer à la stabilisation de la situation.

Ces actions de l'administration américaine accentuent la dépendance du gouvernement irakien de la présence militaire des Etats-Unis, en rendant les conséquences du retrait éventuel des troupes américaines bien plus douloureuses, a déclaré Mikhaïl Marguelov.

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