"Je tiens à rappeler que les différends dans le domaine pétrolier et gazier reflètent des problèmes de loin plus importants, à savoir les méthodes de l'édification de l'Etat de l'Union tel quel", a indiqué le politologue dans un entretien à RIA Novosti jeudi.
Selon lui, on aurait tort de réduire le problème à un débat uniquement autour du pétrole et du gaz.
Le politologue juge nécessaire d'imprimer une nouvelle impulsion au développement de l'Etat de l'Union et de mener un vaste débat à ce sujet.
"Je pense que l'élite politique russe devra bientôt éclaircir sa position", a noté M. Zatouline, ajoutant que l'Union russo-biélorusse est restée, jusqu'à présent, "une substance plutôt virtuelle".
Le député a reconnu dans le même temps qu'il y a des domaines où la coopération des deux pays a notablement progressé, dont les sphères sociale et humanitaire, ainsi que la politique de travail et de migrations au niveau de l'Union.
Selon le politologue, la Biélorussie elle-même doit apprécier de manière réfléchie la situation qui s'est créée dans les rapports russo-biélorusses, s'exprimer au sujet de l'édification de l'Union et de la possibilité de déléguer, aux organes fédéraux, une partie des compétences nationales, pour pouvoir mettre sur pied un Espace économique unique.
"Pour l'instant, ce débat et ces accords font encore défaut. C'est pour cette raison que des problèmes pareils à ceux qui se sont aggravés à la veille du nouvel an ne manqueront pas de surgir à l'avenir", a noté le député.
Le 17 janvier, le ministre russe du Développement économique et du Commerce, Guerman Gref, devra intervenir devant les députés lors d'une heure du gouvernement, a rappelé M. Zatouline. "Je pense que des questions sur les négociations en cours avec la Biélorussie lui seront posées", a encore estimé le politologue russe.
