"Premièrement, il faut annuler la taxe pour le transit de pétrole russe. Deuxièmement, il faut assurer la reprise de ce transit vers l'Europe. Et nous n'entrerons pas en négociations (avec Minsk) avant que cette condition ne soit entièrement remplie", a indiqué le ministre russe à l'issue de sa rencontre avec la délégation biélorusse.
Moscou, a-t-il précisé, considère la décision de Minsk de décréter des taxes douanières pour le transit comme une mesure sans précédent et n'étant pas conforme aux normes internationales.
Selon M. Gref, la délégation biélorusse a été informée au sujet de la position de la Russie.
"Nous avons tenu mardi une rencontre avec le vice-premier ministre biélorusse et nous avons porté à la connaissance de nos collègues biélorusses la position de la Russie, qui a peu changé", a indiqué le ministre.
"Nous demandons à nos partenaires biélorusses de revenir dans l'espace juridique international et d'annuler leurs décisions" relatives à la taxe pour le transit de pétrole russe, a-t-il précisé.
La pratique internationale ignore une mesure comme la taxe au transit, a ajouté M. Gref.
Selon lui, la rencontre avec les représentants biélorusses s'est terminée aujourd'hui "sur une note positive".
"Le monde des affaires russe et, je l'espère, biélorusse, est intéressé à un prompt règlement de cette question. Nous ferons tout pour éviter à nos économies un test de solidité", a indiqué le ministre.
On ignore encore la date de la prochaine rencontre avec les représentants biélorusses, a précisé M. Gref.
"Nous sommes en consultations permanentes. La délégation biélorusse est à Moscou et nous sommes tous à nos postes", a-t-il ajouté.
Selon lui, remplir ses engagements devant les partenaires européens est une priorité de Moscou.
"Les intérêts de nos clients passent avant tout. Nos clients sont nos partenaires européens. Et nous ferons tout pour respecter leurs intérêts", a expliqué M. Gref.
