La crise en Somalie ne peut pas être désamorcée par des initiatives unilatérales (ministre italien)

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ROME, 9 janvier - RIA Novosti. Des initiatives unilatérales ne pourront pas désamorcer la crise dans la région, a déclaré le chef de la diplomatie italienne Massimo D'Alema, commentant mardi les raids américains de la veille contre des positions islamistes en Somalie.

Concernant les opérations militaires des Etats-Unis en Somalie, Massimo D'Alema a réaffirmé "l'opposition de l'Italie à des initiatives unilatérales qui pourraient déclencher de nouvelles tensions dans une zone déjà marquée par une forte instabilité", rapporte l'agence Agr.

"De telles opérations comportent en outre un coût élevé en termes de victimes innocentes parmi la population civile", lit-on en substance dans une note du ministère des Affaires étrangères de l'Italie. Aussi, l'Italie insiste-t-elle sur "le règlement du conflit actuel par voie des négociations", tout en proposant sa propre participation à titre de médiateur, note le document de la diplomatie italienne.

La veille, l'Armée de l'Air des Etats-Unis a porté des frappes aériennes contre toute une série de villages et plusieurs localités de l'extrême sud de la Somalie où, selon les médias américains, des formations d'Al-Qaïda pourraient se baser. Au moins 27 civils somaliens ont été tués lundi dernier dans ces raids américains contre des positions islamistes.

En Somalie qui dès la fin du XIXe siècle jusqu'à 1960 a été une colonie italienne, un conflit armé se poursuit depuis plusieurs dernières décennies entre le gouvernement et les formations paramilitaires islamistes. Depuis 2004, un gouvernement de transition y est en place qui est soutenu par la communauté internationale et notamment par l'Italie. Quoi qu'il en soit, ce gouvernement s'avère incapable de faire face aux groupes armés de l'Union des tribunaux islamiques.

L'Italie, ancienne puissance coloniale de la Somalie, fait partie du Groupe de contact international sur ce pays, avec notamment des représentants de l'ONU, de l'Union européenne, de l'Union africaine, de la Ligue arabe, des pays d'Afrique de l'Est, ainsi que des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de la Suède.

Le 5 janvier dernier, le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Ban Ki-moon, a exhorté la communauté internationale à introduire en Somalie une force multinationale de maintien de la paix.

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