L'ancien archevêque de Pologne accusé d'avoir collaboré avec les services secrets

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ROME, 8 janvier - RIA Novosti. L'Eglise catholique ignorait tout de la collaboration de l'archevêque de Pologne, Stanislaw Wielgus, avec les services secrets polonais, a déclaré au journal Corriere della Sera le chef de la congrégation pour les évêques catholiques, Giovanni Batista Re.

"Quand monseigneur Wielgus a été nommé dans ses fonctions, nous ne savions rien de sa collaboration avec les services secrets", écrit le quotidien citant le cardinal Re.

Après la publication dans la Gazeta Polska de documents confirmant cette coopération, Stanislaw Wielgus, nommé le 6 décembre au poste de métropolite de Varsovie, avait décidé de se démettre de ces fonctions.

Samedi, un jour avant d'être investi dans ses fonctions, Stanislaw Wielgus en avait informé le pape Benoît XVI. Dimanche le nonce apostolique en Pologne, Josef Kowazyk, avait rendu publique une note selon laquelle le pape avait accepté la démission de Stalislaw Wielgus et avait nommé le cardinal Jyzef Glemp, primat de Pologne, administrateur apostolique de l'archiépiscopat de Varsovie jusqu'à nouvel ordre.

Le cardinal Re estime que toute la responsabilité de l'affaire incombe à Stanislaw Wielgus, qui non seulement avait collaboré avec les services secrets de la Pologne socialiste, mais encore avait nié les conséquences de ce fait, notamment au cours des entretiens au Vatican qui avaient précédé sa nomination.

Suite à la première publication dans la Gazeta Polska (le 20 décembre), le Vatican avait diffusé un communiqué annonçant que lors de la nomination de Stanislaw Wielgus "tous les faits de sa biographie avaient été pris en compte". Néanmoins, la cardinal Re est maintenant obligé d'admettre que la direction de l'Eglise catholique savait seulement que Wielgus "avait été en contact avec les services secrets".

Le 4 janvier, le site de la Gazeta Polska a publié des documents d'archives des services secrets polonais, conservés à l'Institut de la mémoire nationale à Varsovie. Ces documents portant la signature de Wielgus révèlent que cette collaboration avaient duré une vingtaine d'années. Ils ne précisent cependant pas la nature de cette coopération ni le préjudice causé par Wielgus à ses semblables.

Le cardinal Re a annoncé que la décision d'accepter la démission avait été prise personnellement par Benoît XVI.

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