"Le gouvernement introduit une taxe douanière pour le transport du pétrole par l'oléoduc qui est la propriété de la Biélorussie", a indiqué le premier ministre.
"Cette taxe s'élèvera à 45 USD la tonne de pétrole. C'est une taxe douanière parfaitement justifiée", a poursuivi le chef du gouvernement.
Selon lui, la proposition de décréter cette taxe date du 31 décembre et émane de la Commission biélorusse pour la protection des intérêts extérieurs économiques du pays.
Le gouvernement a ordonné d'en informer selon les modalités en vigueur le ministère russe du Développement économique et la compagnie publique russe Transneft, qui gère les conduites de pétrole, a indiqué M. Sidorski.
Toujours d'après le premier ministre biélorusse, toutes les questions relatives au gaz ont été passées en revue avec Gazprom. "Nous avons convenu avec (le premier ministre russe) Fradkov que tous les problèmes de 2006 seraient réglés cette année", a ajouté M. Sidorski.
Lors de cette réunion dans les locaux présidentiels, M. Loukachenko a notamment déclaré : "La Russie ne peut rien nous reprocher. Nous avons fait tout ce qu'elle a voulu. Le temps est venu d'exiger de la Russie qu'elle remplisse ses promesses. Si tel n'est pas le cas, nous devons avoir toute la liberté d'action".
"Au premier trimestre 2007, la Russie doit recevoir nos propositions relatives au règlement des services dont elle a bénéficié à titre gratuit en Biélorussie, des installations militaires jusqu'au transit", a indiqué M. Loukachenko.
"Mais si d'aucuns en Russie, qui regorge de pétrodollars et d'autres rentrées en devises, ont décidé de prendre leur revanche sur la Biélorussie et de nous imposer un cadre de travail pire que pour l'Allemagne et les autres pays européens, nous demanderons à la riche et immense Russie de nous régler les services que nous lui accordons", a ajouté le leader biélorusse.