Le fils de l'ex-vice-premier ministre irakien Tarek Aziz craint pour la vie de son père

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Ziyad Aziz, fils du bras droit de Saddam Hussein, son ex-vice-premier ministre Tarek Aziz, a estimé dans l'interview mercredi au journal italien Corriere della Sera que la vie de son père était en danger.

Ziyad Aziz, fils du bras droit de Saddam Hussein et son ex-vice-premier ministre Tarek Aziz, a estimé que la vie de son père était en danger dans l'interview mercredi au journal italien Corriere della Sera.

"J'ai peur pour mon père. Après la mort de Saddam, les Américains souhaitent maintenant sa mort. Ils ne veulent surtout pas que le monde entier soit au courant de leur coopération avec l'armée irakienne, surtout durant la période marquée par des assassinats massifs de Kurdes dans le nord du pays", affirme Aziz le junior.

Tarek Aziz, 71 ans, s'est rendu à l'armée américaine en avril 2003, au lendemain de l'effondrement du régime de Hussein. Il est en détention et on le sait gravement malade.

"Quelques heures après la confirmation du jugement rendu contre Saddam - le 26 décembre - il a transmis par l'intermédiaire de ses avocats qu'il avait des choses à dire au sujet de l'affaire Al Anfal se rapportant à la période de 1987 et 1988, lorsque nos troupes ont utilisé les armes chimiques contre les Kurdes. De toute évidence, il voulait dévoiler des secrets relatifs à la coopération entre Washington et Bagdad à cette époque et pas seulement cela", a indiqué M.Aziz, qui vit actuellement à Amman, au journaliste italien.

"Il est resté longtemps au poste de ministre des Affaires étrangères, personnage clef au gouvernement irakien. Il possède des informations susceptibles de mettre les Etats-Unis et beaucoup d'autres pays occidentaux dans une situation fort embarrassante. Il est normal qu'on veuille l'éliminer", a ajouté Ziyad Aziz. Selon lui, le danger s'est renforcé après que son père eut déclaré qu'il voulait faire une déclaration importante.

S'agissant de l'exécution de Saddam Hussein, Ziyad a déclaré "C'est ça, la démocratie et les garanties des droits de l'homme qui nous ont été promises par Washington? N'est pas un scandale, un cauchemar, une injustice que de montrer l'exécution de Saddam à la télé?"

"J'ai pleuré, je suis vexé, humilié", a poursuivi M.Aziz. "Mais, une fois la douleur, la furie et l'horreur passées, j'ai admiré son courage et son sang-froid. Saddam s'est avéré celui qu'il l'a toujours été, un leader courageux, un homme intègre. Il est mort dans la dignité, il ne s'est pas laissé brisé, et il entrera dans l'histoire comme un combattant héroïque de la cause arabe. Je suis fier de lui".

"Les chrétiens irakiens ont été abandonnés à leur sort par le christianisme international. Bien des belles paroles sur la solidarité et l'assistance mutuelle ont été prononcées. Mais rien n'a été fait", a ajouté le fils de l'ancien premier ministre irakien qui était le seul chrétien du régime musulman de Saddam Hussein.

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