"Cette visite non concertée effectuée par une route de forêt est perçue en Ossétie du Sud comme une nouvelle démarche et aussi comme une tentative d'attiser les tensions dans la zone du conflit", peut-on lire dans une déclaration officielle du MAE sud-ossète.
La visite du président géorgien tend à appuyer "gouvernement alternatif" de la république non reconnue qui siège dans le village de Kourta, selon le document.
De l'avis des diplomates sud-ossètes, Tbilissi continue d'attiser les tensions dans la zone du conflit et ériger de nouveaux obstacles au règlement.
L'Ossétie du Sud élève sa protestation résolue contre cette visite et appelle toutes les parties impliquées dans le règlement de son conflit avec la Géorgie à appeler Tbilissi à s'abstenir d'actions susceptibles d'attiser les tensions et à aborder la recherche des solutions mutuellement acceptables pour parvenir au règlement, dans le cadre du format existant et dans le contexte des initiatives de paix de l'Ossétie du Sud", souligne la déclaration du MAE sud-ossète.
Ex-région autonome de la Géorgie d'après la division administrative de l'URSS, l'Ossétie du Sud a proclamé son indépendance le 20 septembre 1990. Tbilissi a alors riposté et les opérations militaires ont fait des milliers de morts de part et d'autre de 1990 à 1992. Lors du premier référendum de janvier 1992, au lendemain de la disparition de l'URSS et du deuxième, en novembre 2006, l'Ossétie du Sud s'est massivement exprimée en faveur de son indépendance envers la Géorgie. Les Sud-Ossètes mettent le cap sur le rapprochement avec l'Ossétie du Nord, république du Caucase du Nord russe, notant que les Ossètes, du Nord comme du Sud, ont bénévolement intégré la Russie en 1774, une bonne trentaine d'années avant la Géorgie.
