"Notre tâche consiste à développer et à renforcer les relations bilatérales en dépit du changement de situation", a précisé le diplomate.
"Cette tâche est tout à fait logique, vu nos traditionnelles relations d'amitié et de bon voisinage", a estimé dans cette interview à RIA Novosti Valeri Soukhinine qui a vécu pendant 17 ans en Corée du Nord, y compris pendant ses années d'études à l'Université de Pyongyang.
Pour ce qui est du règlement du problème nucléaire dans la péninsule Coréenne, c'est toujours l'objectif de tous les participants aux négociations à six qui sont menées depuis août 2003 à Pékin, a fait remarquer le nouvel ambassadeur de la Fédération de Russie à Pyongyang.
Dans le cadre de ces négociations, les diplomates de la Fédération de Russie, de République Démocratique et Populaire de Corée, de la République de Corée, des Etats-Unis, de la République populaire de Chine et du Japon essaient de trouver le moyen de convaincre la Corée du Nord de renoncer à son programme nucléaire. Néanmoins, la situation s'est sérieusement aggravée suite à l'essai nucléaire souterrain auquel Pyongyang a procédé le 9 octobre 2006. En réponse, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a adopté une résolution frappant d'embargo les fournitures en RDPC de produits et de know-how pouvant être utilisés à des fins militaires.
"Nous estimons nécessaire de régler ce problème sur la base de la Déclaration conjointe en date du 19 septembre 2005 et déployons des efforts dans ce sens", a indiqué l'ambassadeur russe en Corée du Nord.
Cette déclaration conjointe renferme les principes et les engagements de chacun des six pays sur le règlement du problème nucléaire dans la péninsule Coréenne.
Pour ce qui est des relations bilatérales entre Moscou et Pyongyang, a relevé le diplomate, "il faut éviter une baisse du niveau des contacts politiques et dynamiser la coopération économique entre les deux pays". Le règlement du problème des dettes de la RDPC envers l'ancienne Union Soviétique constitue l'une des tâches majeures dans ce domaine, a constaté Valeri Soukhinine.
"Pour que notre coopération puisse se développer, comme il se doit, il est nécessaire de régler la dette portant sur les anciens crédits", a-t-il expliqué.
Selon les calculs publiés auparavant par la partie russe, la dette de la Corée du Nord envers l'ancienne URSS dépasse quelque 8 milliards de dollars.
Le nouvel ambassadeur russe a également évoqué les contacts culturels et scientifiques, ainsi que les liens en matière d'éducation entre les deux pays.
"Nous devons les développer et les multiplier, et en ce qui me concerne personnellement, je m'y emploierai", a-t-il promis.
"Beaucoup de choses me lient à ce pays, et je ferai tout ce qui dépend de moi pour apporter ma contribution personnelle au développement de nos rapports bilatéraux", a conclu le diplomate.
Le nouvel ambassadeur de la Fédération de Russie en République Démocratique et Populaire de Corée entend partir pour Pyongyang au mois de janvier prochain.
