LES RAPPORTS FRANCO-RUSSES EN 2OO6

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Notre observateur Valentin Dvinine analyse aujourd’hui le développement des rapports franco-russes en 2OO6. En achevant
Notre observateur Valentin Dvinine analyse aujourd’hui le développement des rapports franco-russes en 2OO6.
En achevant le 22 décembre leur session parlementaire, les députés de la Douma d’Etat ont ratifié l’accord de coopération et de destruction des stocks d’armes chimiques, signé par la Russie et la France.
C’était le dernier des nombreux événements qui ont marqué la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique, défensif et culturel au cours de l’année qui s’achève. Ces événements étaient de nature et d’ampleur différentes.
Il suffit de se souvenir des journées de francophonie,qui se sont tenues en mars à Moscou et qui comprenaient des spectacles, des soirées musicales et des projections de films français ; de la semaine de langue russe à Grenoble au mois d’avril, qui a permis à des représentants d’universités russes et françaises d’échanger de l’expérience ; de la participation de nombreuses maisons d’éditions françaises à la Foire du livre à Moscou et aussi du festival de l’art russe sur la Côte d’Azur au mois d’octobre.
On voit que ces événements, dont nous n’avons cité que quelques uns, ont jalonné toute l’année. Il est surtout important de souligner que ces contacts entre nos pays sont devenus traditionnels, réguliers. Par exemple , le festival de l’art russe sur la Côte d’Azur a été le 7e du nombre, la semaine de la francophonie en Russie –la 5e et la semaine de la langue russe à Grenoble- la 11e.
Ces dernières années sont marquées par la croissance régulière des rapports économiques et commerciaux entre les deux pays. Entre 2OO3 et 2OO5, le volume des investissements français dans l’économie russe a doublé. 2OO6 a connu un développement impétueux de coopération bilatérale dans les sphères économique, scientifique et technique. Rien qu’en IO mois de l’année en cours, le chiffre d’affaires entre la Russie et la France a dépassé IO milliards de dollars, et le nombre des entreprises françaises travaillant sur le marché russe a atteint 45O. Le plus important est qu’elles ne travaillent pas qu’à Moscou, mais aussi dans de nombreuses régions de Russie. De bonnes conditions ont également été réunies pour l’avenir. Les accords de coopération et de développement de l’infrastructure de transport, comprenant la participation des sociétés françaises à la construction de l’autoroute rapide Moscou- St.Petersbourg et d’une ligne de TGV , envisagent des travaux pour près de IO milliards de dollars.
Je tiens à rappeler tout particulièrement l’accord de partenariat entre la compagnie russe GAZPROM et GAZ DE FRANCE, signé la semaine dernière à Moscou, écrit Valentin Dvinine. Les deux compagnies coopèrent depuis plus de 3O ans, et GAZPROM a toujours honoré ses engagements vis-à-vis de son partenaire français. En vertu de l’accord nouveau, il garantit les livraisons du gaz russe en France jusqu’en 2O3O, et à partir de 2O1O -dans des volumes encore plus importants qu’aujourd’hui.
Il y a eu 4O ans, en 2OO6, commençait la coopération franco-russe dans la domestication de l’espace, qui devait ouvrir le chemin des étoiles aux premiers spationautes français. De nos jours, la coopération des deux pays dans le domaine aérospatial est devenue étroite, confiante et fort prometteuse, ce que prouve l’accord concernant le lancement par les fusées russes SOYOUZ depuis le cosmodrome français de Kourou de satellites de différentes vocations non seulement pour la Russie et la France, mais aussi pour des pays tiers, ce qui promet des avantages commerciaux considérables. L’application de cet accord a commencé cette année. Un coup d’envoi a été donné en Guyane Française à la construction d’un pas de tir des lanceurs SOYOUZ. La Russie a également commencé à assembler les moteurs des premiers lanceurs, dont la construction tient compte du climat tropical de Kourou.
Il va de soi, poursuit notre observateur, que la coopération active et efficace entre la France et la Russie dans tous les domaines aurait été impensable n’était la volonté politique des deux présidents – Vladimir Poutine et Jacques Chirac, appelés- aux termes de leurs constitutions- à définir la politique étrangère de Moscou et de Paris. C’est grâce notamment à leurs contacts personnels, que cette politique se traduit dernièrement par une coopération toujours plus efficace sur les plans bilatéral et international.
La volonté de persévérer dans cette politique a été confirmée en 2OO6 par trois rencontres personnelles des présidents russe et français: à la réunion des leaders du G8 à St Petersbourg, dans la ville finlandaise de Lahti, où les dirigeants des 25 pays membres de l’UE et Vladimir Poutine ont discuté des perspectives des rapports de la Russie avec l’UE, et au cours de la visite de travail, que le président russe a accomplie à Paris fin septembre.
Ces rencontres et négociations ont donné lieu à des décisions politiques, assurant le développement des relations bilatérales mutuellement avantageuses et la coordination des efforts de nos pays envers le règlement des problèmes internationaux d’actualité, tels que la lutte contre le terrorisme international, la sécurité énergétique, la crise libanaise et autres foyers de tension. Il ne serait pas exagéré de dire que l’année qui s’achève a porté à un niveau plus élevé le partenariat stratégique russo-français, répondant aux intérêts nationaux des deux pays et à ceux de la paix et de la sécurité sur la planète.
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