En décidant d'envoyer au Liban un bataillon autonome de pontonniers, le gouvernement russe était "mû par le souci d'aider le peuple ami du Liban à surmonter au plus vite les séquelles du récent conflit qui a fortement endommagé les infrastructures civiles", selon un communiqué diffusé par le ministère russe des Affaires étrangères.
Les ingénieurs militaires ont séjourné au Liban du 3 octobre au 8 décembre 2006 dans le cadre d'un accord intergouvernemental russo-libanais pour reconstruire les ponts et les routes ainsi que déminer les terrains dans la zone des travaux.
Au total, l'armée russe a reconstruit neuf ponts, contre six prévus initialement, d'une longueur totale de 529 mètres. 439 mètres cubes de béton ont été utilisés lors des travaux de terrassement, 1.500 mètres de routes provisoires ont été construites et 7.500 tonnes de frets ont été transportés. Les sapeurs ont inspecté plus de 15.000 mètres carrés de territoire libanais, et une vingtaine d'engins explosifs ont été neutralisés.
Malgré l'intensité des travaux, les spécialistes russes ont enseigné à un bataillon libanais de 98 soldats les règles d'assemblage et d'entretien des ponts ainsi que d'exploitation des équipements du génie, ce qui a permis aux Libanais d'assembler eux-mêmes un neuvième pont.
A l'issue de la mission, tous les véhicules automobiles et équipements du génie ont été remis aux Libanais, de même que les équipements de logistique et la cité de tentes où logeaient les militaires russes qui sera utilisée pour les besoins de l'armée libanaise, a encore précisé la diplomatie russe.
