Gazprom: l'approvisionnement énergétique de la Biélorussie pourrait être remis en cause

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Le refus de la Biélorussie d'acheter le gaz russe au prix du marché remet en cause l'approvisionnement énergétique de ce pays, a déclaré à RIA Novosti lundi le porte-parole de Gazprom Sergueï Kouprianov.
MOSCOU, 25 décembre - RIA Novosti. Le refus de la Biélorussie d'acheter le gaz russe au prix du marché remet en cause l'approvisionnement énergétique de ce pays, a déclaré à RIA Novosti lundi le porte-parole de Gazprom Sergueï Kouprianov.

"Aujourd'hui, la partie biélorusse a annoncé qu'elle voulait acheter du gaz russe à un prix qui ne serait pas supérieur au prix en vigueur pour la région de Smolensk (région russe à la frontière biélorusse, ndlr)", a-t-il annoncé, rappelant que le contrat en vigueur de livraison de gaz en Biélorussie expirait dans six jours.

Dans le cadre du schéma proposé par Gazprom, la Biélorussie pourrait payer le gaz russe partiellement en numéraire, à raison de 80 USD les 1.000 m3, le reste devant être couvert par 50% des actions de Beltransgaz (entreprise publique de transport de gaz biélorusse), a expliqué le porte-parole du holding gazier russe.

M. Kouprianov n'a pas précisé les délais dans lesquels ce schéma pourrait être réalisé.

La Biélorussie, a rappelé le porte-parole, est resté le dernier Etat à acheter du gaz russe à un prix bas en 2006. Le coût du combustible pour les autres pays issus de l'ex-URSS a été porté au niveau du marché, dans le cadre de la réalisation de la stratégie de Gazprom visant à garantir un rendement égal dans les livraisons sur tous les marchés étrangers (dans certains cas, le prix du gaz pour certains pays a doublé, voire triplé).

"La Biélorussie est l'unique république de l'ex-URSS à vouloir conserver des prix de faveur pour le gaz russe. Pourtant, le prix auquel Gazprom vend son gaz à la Biélorussie (46,68 USD les 1.000 m3) est non seulement un prix subventionné, ce qui est inacceptable pour une coopération égale entre nos deux pays, mais aussi déficitaire pour Gazprom car il ne couvre pas ses frais de production et de transport de gaz", a-t-il noté.

La veille, Gazprom avait signé avec la Géorgie les contrats de livraison de gaz vers ce pays à un prix économiquement justifié de 235 USD les 1.000 m3.

"Cela veut dire que Minsk s'est vu accorder les conditions les plus confortables pour effectuer une transition vers les prix de marché pour le gaz russe, fondées sur une formule universellement admise du prix qui dépend, au premier chef, de la conjoncture du marché. Qui plus est, au cours des négociations sur les livraisons de gaz en 2007 Gazprom était prêt à examiner des variantes sans précédent de garantie de paiements. La Biélorussie avait, par exemple, la possibilité de régler ses achats par des actions de Beltransgaz", a encore indiqué le porte-parole de Gazprom.

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