Le 25 décembre, l'adjoint au chef de la police du district de Gali, Otar Tournanba, a été tué dans un attentat à la bombe dans un village situé à la frontière géorgienne, a rapporté le ministère de l'Intérieur de la république. Le responsable policier est décédé à l'hôpital des suites de ses blessures. Deux autres policiers, blessés, ont été transportés à l'hôpital militaire de Soukhoumi. Le Parquet général d'Abkhazie mène une enquête.
Selon le ministère, "la responsabilité de l'attentat dans le district de Gali incombe aux services secrets géorgiens".
Quant au ministère des Affaires étrangères de la république autoproclamée, il a accusé Tbilissi de faire appel à des méthodes terroristes pour parvenir à ses objectifs.
La diplomatie abkhaze estime également que "les activités terroristes de prétendus partisans s'inscrivent dans la politique de provocations menée par les autorités de la Géorgie et tendant à déstabiliser la situation dans le district de Gali, dans le but de discréditer les autorités abkhazes et de créer des tensions".
"La partie géorgienne viole les accords antérieurs et ne fait aucun cas de la résolution 1716 du Conseil de sécurité de l'ONU, et recourt, qui plus est, à des activités terroristes pour parvenir à ses objectifs", rappelle le texte.
L'Abkhazie, ex-république autonome de la Géorgie soviétique depuis 1931, a combattu les forces géorgiennes de 1992 à 1994, au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique depuis plus de 15 ans déjà une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale.
