Les politiques libanais doivent signer un compromis avant qu'il ne soit trop tard (rapport)

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BEYROUTH, 22 décembre - RIA Novosti. Le Liban va au-devant d'une nouvelle catastrophe si ses forces internes et les puissances extérieures n'arrivent pas à un compromis, selon un rapport publié vendredi par un cercle de réflexion basé à Bruxelles, l'International Crisis Group (ICG).

Les rivalités entre musulmans chiites et sunnites avec une communauté chrétienne faible et divisée au milieu poussent le Liban vers une dangereuse limite. Le pays risque de se retrouver face à une nouvelle catastrophe, lit-on dans ce rapport.

Pendant quinze ans, de 1975 à 1990, le Liban a été ravagé par une guerre civile sanglante.

La crise actuelle trouve sa source principale dans l'intervention des puissances extérieures, est-il indiqué dans cette publication.

Le Liban est l'arène de la lutte entre la Syrie et Israël, entre l'administration américaine et le régime syrien, entre les régimes sunnites arabes pro-occidentaux, avec l'Arabie Saoudite à leur tête, et l'influence chiite grandissante de l'Iran, et, au-dessus de tout cela, entre Washington et Téhéran", lit-on dans le rapport de l'International Crisis Group.

Le conflit intérieur dans l'impasse est bloqué par des problèmes liés à la mise en place d'un tribunal international devant juger les personnes impliquées dans l'assassinat de l'ex-premier ministre libanais Rafic Hariri, ainsi qu'à la formation d'un gouvernement d'union nationale, réclamée par l'opposition, estiment les experts de l'ICG.

A la recherche d'une issue, la majorité parlementaire et gouvernementale épaulée par l'Occident et l'opposition conduite par le Hezbollah se voient obligées de faire appel à leurs partisans.

La politique de la rue s'est substituée aux formes légitimes de la politique. Ainsi, les manifestations monstres d'un camp provoquent une protestation colossale de l'autre. La rue contre une autre, le Liban contre un autre, note le document.

Quoi qu'il en soit, la mobilisation d'un soutien massif n'aidera pas à désamorcer la crise, sont persuadés les experts de l'ICG.

Au Liban "une moitié du pays ne peut pas diriger sans et encore moins contre l'autre", dit le rapport.

Selon l'International Crisis Group, les politiques libanais et les forces extérieures doivent enfin se rendre bien compte de cet immense risque que renferme une lutte à l'élimination et accepter un compromis tant qu'il n'est pas trop tard.

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