"Je suis reconnaissant à tous ceux qui ont appuyé ma candidature et je suis fier d'avoir bénéficié pour la quatrième fois de la confiance des Transnistriens", peut-on lire dans le message du leader de la république autoproclamée diffusé jeudi.
A son avis, ce scrutin a témoigné de l'union et de la cohésion de la société et de l'attachement du peuple à la démocratie.
"Nous décidons nous-mêmes de la manière dont nous voulons vivre et les élections présidentielles ont prouvé la grande maturité politique de notre société", écrit M. Smirnov dans son message.
Le nouveau président estime toutefois que "de nouvelles approches et des réformes" sont nécessaires.
"Les Transnistriens se sont exprimés sur la nature de ces réformes lors du référendum de septembre (sur l'indépendance) et la ligne choisie a été confirmée au scrutin de décembre", peut-on lire dans le document.
Selon la commission électorale centrale de la Transnistrie, 78,6% des personnes ayant le droit de vote ont pris part au référendum du 17 septembre. 97,1% des suffrages exprimés ont soutenu la politique d'indépendance envers la Moldavie de la république autoproclamée et confirmé le désir de rattachement ultérieur librement consenti de la Transnistrie à la Fédération de Russie.
Aux élections du 10 décembre, M. Smirnov a obtenu 82,4% des voix.
"Le soutien populaire témoigne d'une chose : à savoir que nous voyons notre avenir avec la Russie. Au poste de président, je ferai tout mon possible pour accomplir la volonté du peuple", a souligné M. Smirnov dans son message.
La Transnistrie, zone la plus industrialisée de l'ancienne République soviétique de Moldavie et peuplée aux deux tiers par des Slaves, a proclamé son indépendance envers Chisinau en 1992, après la dislocation de l'URSS et à l'issue de plusieurs mois de combats contre les forces moldaves pro-roumaines. Depuis, Tiraspol refuse de reconnaître la souveraineté moldave sur son territoire et applique une politique indépendante, renforcée après le référendum de septembre 2006, très largement remporté par les partisans du rapprochement avec la Russie.
