Pourtant, la part des sondés qui estiment que les rapports avec cet Etat slave doivent être semblables à ceux qui existent entre la Russie et n'importe quel autre pays étranger est de 23% en 2006 contre 7% en 2001, alors que le nombre de partisans d'une "variante intermédiaire" - la Russie et l'Ukraine, pays indépendants, auraient une "frontière ouverte", sans visas ni douane - augmente, passant de 30% en 2001 à 39% en 2006.
Les avis sur les relations russo-ukrainiennes changent également. L'an dernier et au début de l'année en cours, la part des Russes qui les considèrent comme "mauvaises" a progressé, passant de 21% en janvier 2005 à 74% en mars 2006. La tendance s'est inversée depuis. Ces derniers mois, le nombre des avis négatifs sur les relations entre Moscou et Kiev baisse notablement : 64% en juin, 59% en août, 50% en décembre. Seulement 19% des Russes les estiment bonnes.
Deux tiers des sondés, qui pensent que les rapports entre Moscou et Kiev sont mauvais (33%), accusent l'Ukraine et un quart estiment que les deux parties sont responsables dans une mesure égale. Seulement 1% des interrogés affirment que la Russie en assume la seule toute la responsabilité et le reste est sans opinion.
Dans leur majorité (60%) les Russes croient que l'Ukraine cherche se rapprocher de l'Occident plutôt que de la Russie (69% des sondés le croyaient il y a six mois).
Dans le même temps, la part des personnes certaines que les autorités russes cherchent à se rapprocher de l'Ukraine baisse régulièrement, passant de 60% en décembre 2005 à 46% en décembre 2006.
Le sondage a été effectué les 16-17 décembre auprès de 1500 personnes dans 100 localités de 44 régions russes. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,6%.