2006 a été pour les Russes une année marquée par des assassinats retentissants

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MOSCOU, 21 décembre - RIA Novosti. 2006 a été pour les Russes l'année des assassinats retentissants, du bizutage et des tensions interethniques, rapporte un sondage du Centre national d'étude de l'opinion publique (VTSIOM).

Les autres événements politiques intérieurs n'ont pratiquement pas intéressé les citoyens, lit-on dans le quotidien Vedomosti. Le pouvoir a tout fait pour que le peuple ne les remarque pas, constatent les sociologues.

Les sondés devaient choisir les cinq événements politiques les plus importants. La première place est revenue au soldat Andreï Sytchev, victime de bizutage (46%). L'élimination du terroriste Chamil Bassaïev a été citée par un nombre un peu moins important de sondés (40%). 27% des interrogés ont également placé les assassinats retentissants parmi les principaux événements: il s'agit des assassinats du premier vice-président de la Banque centrale Andreï Kozlov, de la journaliste Anna Politkovskaïa et de l'ancien officier du FSB Alexandre Litvinenko. Environ 20% ont cité les violences interethniques à Kondopoga et autant d'autres l'acquittement par le tribunal du chauffeur Oleg Chtcherbinski accusé de la mort du gouverneur du territoire de l'Altaï Mikhaïl Evdokimov (victime d'un accident de la route).

En ce qui concerne la politique, 24% mettent en relief la lutte autour de la succession du président. Selon 15% des sondés, il convient de mentionner la réforme du système électoral (suppression du vote "contre tous" et du taux de participation minimal). Seuls 5% ont accordé leur attention à la discussion sur une démocratie souveraine menée depuis quelques mois par d'éminents hommes politiques, dont le premier vice-premier ministre Dmitri Medvedev.

Le VTSIOM a également demandé aux citoyens de choisir les trois événements les plus importants de l'année. La plupart des sondés - 56% - n'ont pas répondu à cette question. 8% ont mentionné la "campagne anti-géorgienne". Des événements tels que l'affaire Sytchev, les assassinats retentissants, la hausse des prix et la mise en oeuvre des projets nationaux prioritaires ont recueilli 5% chacun.

Les événements négatifs restent dans les mémoires, parce qu'ils rompent la stabilité, alors que les événements positifs sont perçus comme allant de soi, explique Leonti Byzov, chef du service d'analyse socio-politique du VTSIOM.

Il ressort des résultats du sondage qu'il n'existe pas dans le pays de politique publique, elle est passée dans l'ombre, estime Leonid Sedov, expert du Centre Levada. Selon Leonti Byzov, c'est le pouvoir qui porte la responsabilité de l'indifférence de la société. Si, dans les années 90, il semblait que la politique influait sur la vie des gens, aujourd'hui, personne ne sait ce qui se produit au gouvernement, au parlement et au sein des partis.

Le sondage a été effectué les 16 et 17 décembre 2006. 1.600 personnes ont été interrogées dans 153 localités de 46 régions de Russie.

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