Mardi, la justice libyenne a condamné à mort cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien. Tous les six ont été reconnus coupables d'avoir inoculé en 1999 le virus du sida à plus de 400 enfants dans la ville libyenne de Benghazi.
"Je suis profondément indigné par le verdict prononcé par la Cour Suprême de la Libye qui se trouve en contradiction flagrante avec les faits authentiques, cités par des experts indépendants et prouvant l'innocence des infirmières et du médecin en question", lit-on en substance dans la déclaration de René van der Linden, document publié mardi par le service de presse du Conseil de l'Europe.
La mort des enfants contaminés du sida est un "malheur effroyable", a admis le président de l'APCE, tout en soulignant cependant que l'exécution d'autres innocents, venus en Libye pour y soigner des malades et sauver des vies aurait été, elle aussi, une injustice horrible.
"J'exige des autorités libyennes qu'ils renoncent à appliquer la peine de mort et élargissent immédiatement les infirmières et le médecin", a dit René van der Linden.
Le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a aussi exhorté l'ensemble de la communauté internationale à "faire tout le possible" pour obtenir l'annulation de l'arrêt de mort contre cinq infirmières bulgares et un médecin palestinien.