Les habitants d'une région abkhaze veulent être protégés contre les services secrets géorgiens

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SOUKHOUMI, 19 décembre - RIA Novosti. La population, les ONG et les chefs des administrations rurales du district abkhaz de Gali demandent au président de la république autoproclamée Sergueï Bagapch de les défendre face aux poursuites dont ils font l'objet de la part des services secrets géorgiens.

Le texte du message sera adressé aux autorités de la Géorgie et de l'ONU, rapporte le site web de la présidence abkhaze.

Ce document a été rédigé à l'initiative des administrations rurales qui auraient reçu des menaces de mort de la part des services secrets géorgiens.

La situation s'est compliquée après l'arrestation, à Zougdidi en Géorgie, du chef de l'administration du village de Barguebi, Fridon Tchakaberia, accusé par les autorités géorgiennes de recel de stupéfiants. Depuis, le parquet de Gali a reçu une vingtaine de demandes d'enquête de la part des habitants locaux ayant fait l'objet d'arrestations arbitraires en Géorgie et de menaces de mort de la part des services secrets géorgiens, au cas où ils poursuivraient leur coopération avec les autorités abkhazes, rappelle le message.

A la suite de quoi, la population du district de Gali a appelé le président abkhaz à garantir leur sécurité, "face aux émissaires des services secrets géorgiens". Le document appelle les organisations internationales à attirer l'attention sur cette situation et à influer sur les autorités géorgiennes.

Les habitants de Gali ont exprimé leur crainte de voir resurgir la confrontation armée abkhazo-géorgienne.

"Les agissements des services secrets géorgiens trahissent leur préparation à de nouvelles démarches musclées. Nous sommes contre toute action de force qui provoquerait inévitablement une effusion de sang et la destruction de tout ce que nous avons réussi à édifier ces dernières années", peut-on lire dans leur message.

Les habitants de Barguebi craignent que ce conflit ait pour résultat la rupture des liens existants avec la Géorgie.

"Sur la rive géorgienne de l'Ingouri, nous avons des parents. Nous avons des liens solides avec eux et nous avons peur de les perdre si un conflit éclate. Mais si la pression exercée sur nous par la Géorgie se poursuit, se sera non seulement un conflit abkhazo-géorgien mais aussi un conflit entre la Géorgie et la population géorgienne du district de Gali qui refuse d'être l'otage d'intrigues politiques", a déclaré dans son interview publiée sur le site de la présidence abkhaze Revaz Tchakaberia, frère du chef de l'administration de Barguebi arrêté par les autorités géorgiennes.

L'Abkhazie, ex-république autonome de la Géorgie soviétique depuis 1931, a combattu les forces géorgiennes de 1992 à 1994, au lendemain de la dissolution de l'URSS en décembre 1991. Soukhoumi ne reconnaît pas la souveraineté de Tbilissi sur son territoire et applique une politique visant à accéder à une indépendance reconnue par la communauté internationale.

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