34% des Russes souhaitent que les compagnies étrangères ne soient autorisées à exploiter les gisements russes que dans des cas exceptionnels et à des conditions rigides et avantageuses pour la Russie. Seulement 7% des interrogés considèrent que les sociétés étrangères doivent pouvoir exploiter les ressources naturelles russes au même titre que les sociétés russes.
En Sibérie même, les Russes sont 55% à souhaiter fermer tout accès des ressources naturelles russes aux compagnies étrangères. En Extrême-Orient, ils sont 48% à souhaiter ouvrir l'accès aux compagnies étrangères à des conditions rigides.
44% des interrogés estiment nécessaire de développer intensément l'économie de la Sibérie et de l'Extrême-Orient tout en augmentant la population de ces régions. 27% prônent une exploitation intense des ressources naturelles, mais se disent hostiles à la repopulation, en raison de l'austérité du climat et du coût élevé de l'infrastructure. 15% des interrogés appellent à garder intacte la nature et les richesses de cette contrée pour les générations futures, alors que 6% estiment que ces territoires doivent se développer selon les lois du marché sans intervention de l'Etat.
19% des Russes se disent prêts et 30% plutôt prêts à aller travailler dans le nord de la Sibérie ou en Extrême-Orient sous réserve d'être bien payés et logés. Parmi les habitants de l'Extrême-Orient, la proportion est de 52% contre 23%. Le potentiel de migration de main-d'oeuvre est également fort dans le sud de la Russie et dans l'Oural, où les volontaires représentent 66% et 64% de la population respectivement.
Réalisé les 25 et 26 novembre dernier, le sondage a porté sur 1.587 personnes dans 153 localités de 46 régions russes, la marge d'erreur ne dépassant pas 3,4%.