"Le président iranien persévère dans son désir de réécrire l'histoire à son avantage et de jeter de nouvelles bases pour sa campagne anti-israélienne", a-t-il affirmé.
La tenue de cette conférence peut aggraver le conflit autour du programme nucléaire iranien. "Les déclarations du président Ahmadinejad sont particulièrement dangereuses dans le contexte de la persistance du problème des projets nucléaires iraniens", a-t-il souligné.
"Un leader régional qui se fixe pour objectif principal d'anéantir un Etat indépendant et reconnu par la communauté mondiale et qui, de surcroît, nourrit des ambitions nucléaires, présente une menace pour le monde entier", a déclaré Mikhaïl Marguelov.
Le chef du comité des affaires internationales a qualifié ces tentatives d'"inadmissibles", soulignant que Téhéran rejoint ainsi le rang des "régimes les plus odieux". "Le désir de l'Iran de rayer Israël de la carte du monde a cessé d'être une figure de rhétorique pour devenir un étendard sous lequel se rangent des forces toujours nouvelles", a-t-il indiqué.
Le sénateur russe a attiré l'attention sur le fait que le radicalisme du président iranien commence déjà à créer des tensions intérieures en Iran. Plusieurs milliers d'étudiants ont manifesté récemment à Téhéran pour protester contre le despotisme des autorités iraniennes. Un peu plus tard, un groupe d'étudiants a fait échouer un discours de Mahmoud Ahmadinejad à l'Université de Téhéran, en scandant "Mort au dictateur!", a rappelé Mikhaïl Marguelov.
"Ces manifestations prouvent qu'une partie des intellectuels iraniens ne partage pas les tentatives du président de réécrire l'histoire", a indiqué le chef du comité des affaires internationales de la chambre haute du parlement russe.
La décision de convoquer la conférence avait été prise par le ministère iranien des Affaires étrangères après que le président de la République islamique Mahmoud Ahmadinejad avait plus d'une fois déclarée en public que l'Holocauste n'était qu'un "mythe" et proposé aux pays qui se sentaient responsables de la mort de Juifs de mettre à disposition une partie de leur territoire pour y transférer l'Etat hébreu et résoudre ainsi le problème palestinien.
