Lors d'un point de presse mardi pour les journalistes étrangers, le responsable gouvernemental russe a annoncé que, cette semaine, les dirigeants de Gazprom avaient tenu des rencontres avec les dirigeants de l'anglo-hollandais Royal Dutch/Shell, ainsi qu'avec le ministre russe de l'Industrie et de l'Energie Viktor Khristenko.
"Les accords envisagés n'ont pas pris de contours définitifs mais, à en juger d'après l'information que je tiens de Gazprom, les parties sont proches de l'accord sur la manière dont Gazprom pourrait être intégré au projet", a expliqué M. Medvedev.
Pour Gazprom, sa participation éventuelle au projet Sakhaline II "est sans doute intéressante". "Mais cela ne signifie pas que Gazprom envisage d'y entrer à n'importe quel prix. Chaque activité commerciale a son prix, voilà pourquoi il est aussi important de débattre des conditions de l'entrée dans une compagnie", a-t-il estimé.
"La question se pose ainsi : comment apprécier les frais des parties et faire en sorte que le business ne soit pas déficitaire et satisfasse ses actionnaires, sans porter préjudice à l'environnement", a ajouté le responsable gouvernemental russe. Ce thème, selon M. Medvedev, fait l'objet d'un débat énergique.
A la question de savoir comment Gazprom pourrait entrer dans ce projet - par l'échange d'actifs ou en investissant des ressources - M. Medvedev a répondu que toutes les possibilités sont étudiées.
"En tout état de cause - nous le voyons déjà d'après l'information qui nous parvient de l'intérieur, les négociations avancent vite et je pense que, prochainement, elles s'achèvent à la satisfaction des deux parties", a assuré le responsable gouvernemental russe.
L'Accord sur le partage de la production sur le projet Sakhaline 2 a été signé le 22 juin 1994. La Russie y est représentée par le gouvernement fédéral et la région de Sakhaline. L'anglo-hollandais Royal Dutch/Shell (55%), les japonais Mitsui (25%) et Mitsubishi (20%) sont les principaux actionnaires de l'opérateur du projet, Sakhalin Energy.