30% des personnes interrogées ont désapprouvé la participation de leur pays à des alliances interétatiques, a indiqué le directeur de l'agence internationale de recherche Moniteur eurasiatique, Igor Zadorine, lors d'une conférence de presse jeudi à RIA Novosti.
Cet indice est plus élevé qu'en Ukraine, en Biélorussie et au Kazakhstan, ce qui dément le mythe de la "conscience impériale" des Russes, a estimé le chercheur.
Cette tendance à l'isolationnisme est due notamment à la stabilisation de la vie en Russie, la croissance économique, la hausse des revenus et la satisfaction par rapport au pouvoir actuel, conduisant à une certaine dépolitisation des gens, qui à leur tour se consacrent davantage à leur famille, leurs enfants et leur carrière, a pour sa part expliqué le directeur du VTSIOM, Valeri Fedorov.
D'autre part, les Russes ne voient pas de résultats tangibles suite à l'intégration au sein de la CEI (Communauté des Etats indépendants), de l'OTSC (Organisation du Traité de sécurité collective) et des autres structures post-soviétiques, selon lui.
Commentant le fait que 20% des Russes souhaiteraient vivre à nouveau au sein de l'Union soviétique, M. Fedorov a indiqué que la nostalgie de l'URSS existait, mais que de plus en plus de personnes (aujourd'hui 68%) comprenaient que ce retour est impossible.
Selon le sondage, 50% des jeunes (18-24 ans) estiment que le démembrement de l'URSS était inévitable, alors que parmi les personnes âgées, 60% sont convaincus qu'il était possible de l'éviter.
Chez les jeunes, 44% regrettent la désintégration de l'Union soviétique, alors que chez les personnes âgées, ce chiffre atteint 83%. 39 et 14% respectivement n'ont aucun regret par rapport à cela.
Le sondage a été réalisé en novembre 2006 auprès de 1.600 personnes.