"Le gisement de Chtokman sera exploité avec des compagnies étrangères mais le Gazprom sera l'unique détenteur de la licence d'exploitation", a-t-il indiqué lors d'un point de presse jeudi à Washington.
La Russie, a-t-il poursuivi, salue, sur son marché intérieur, les compagnies étrangères mais veut que les autres pays ouvrent à leur tour leurs marchés aux sociétés russes. "La sécurité énergétique est réalité dès lors que des partenaires commencent à dépendre l'un de l'autre dans une mesure égale", a estimé M. Chouvalov.
Les activités de ConocoPhillips, de BP et de Total sont un exemple réussi de présence de compagnies énergétiques étrangères sur le marché russe, selon l'assistant présidentiel. M.Chouvalov a cité en exemple les investisseurs allemands qui détiennent 5% des actions de Gazprom.
Le fait que Gazprom exploitera seul l'immense gisement de Chtokman a été annoncé début octobre. "Durant une période prolongée, Gazprom a étudié la possibilité d'accorder 49% dans le projet de Chtokman à des partenaires étrangers. Mais ces derniers n'ont pas pu lui présenter des actifs conformes au volume et à la qualité des réserves du gisement", pouvait-on lire dans un communiqué du holding gazier russe à l'époque.
Dans un premier temps, on avait en effet estimé que deux ou trois sociétés étrangères prendraient part au projet de Chtokman. Des propositions relatives à l'échange d'actifs avaient été faites à Gazprom par Statoil (Norvège), Total (France), Chevron (Etats-Unis), Hydro (Norvège) et ConocoPhillips (Etats-Unis).
En octobre, interrogé au sujet d'une éventuelle participation de sociétés étrangères à la mise en valeur de Chtokman, Alexeï Miller, président du holding gazier russe, a dit : "Nous règlerons cette question à l'étape suivante".
"Certes, en mettant en valeur ce gisement, on fera appel à des technologies récentes, à des solutions techniques récentes, y compris en matière de production de gaz naturel liquéfié, et des compagnies internationales prestigieuses y seront engagées", a alors indiqué le président du holding gazier russe.
Le gisement de Chtokman est situé dans la partie centrale du secteur russe de la mer de Barents (Nord). Ses réserves prouvées se montent à 3 800 milliards de mètres cubes de gaz. La première étape de la réalisation du projet prévoit la production de 15 milliards de mètres cubes par an, volume qui sera porté par la suite à 45 milliards de mètres cubes. Les fournitures de gaz depuis ce gisement pourraient être effectuées pendant 50 à 70 ans.