Les leaders des partis politiques commentent leur rencontre avec le président au Kremlin

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MOSCOU, 6 décembre - RIA Novosti. A l'issue de leur rencontre de plus de trois heures mercredi au Kremlin avec le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, les leaders de six partis politiques du pays sont intervenus devant les journalistes.

Le leader de "Russie Unie" et président de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe), Boris Gryzlov, a espéré que tous les leaders des partis politiques "pouvaient conjuguer leurs efforts pour examiner et adopter un document unique sur la lutte contre l'extrémisme".

Vladimir Poutine a déclaré, pour sa part, que les partis politiques devaient élaborer une position consolidée sur la lutte contre l'extrémisme.

Selon Boris Gryzlov, il a aussi été question lors de cette rencontre au Kremlin de la nécessité de durcir des peines de prison pour des crimes extrémistes.

"Il y a aujourd'hui des articles dans la législation qui prévoient des punitions pour des activités extrémistes. Quoi qu'il en soit, l'implication des mineurs dans ce genre de crimes n'y est pas considérée comme facteur aggravant du délit. Des enfants de 12 à 14 ans sont souvent engagés dans de tels crimes. Le Code pénal ne prévoit pas de sanctions judiciaires spéciales dans de tels cas, et même là où des peines sont prévues, les tribunaux font souvent preuve d'indulgence", a signalé le président de la Chambre basse du Parlement russe.

Cela dit, Boris Gryzlov a proposé de durcir la punition des adultes entraînant des mineurs dans des activités extrémistes. Il est aussi intervenu pour inclure dans la législation en vigueur des articles qui permettent aux organes judiciaires et de sécurité de mener une lutte sérieuse contre l'extrémisme.

Le leader du Parti libéral-démocrate de Russie (LDPR), Vladimir Jirinovski, a proposé de baisser l'âge de responsabilité pénale pour des crimes extrémistes de 16 à 14 ans. Il a aussi exhorté les partis politiques à ne pas provoquer des actions pouvant dégénérer en crimes.

Le leader du Patri communiste de la Fédération de Russie (KPRF), Guennadi Ziouganov, a qualifié de fructueux un tel format de rencontres.

Aussi, a-t-il proposé de tenir une rencontre du même genre sur la politique internationale et industrielle de la Russie. "On veut, par exemple, faire mousser l'affaire Litvinenko pour qu'elle atteigne un niveau tel que la politique internationale n'a pas connu depuis l'époque du Boeing sud-coréen", a signalé Guennadi Ziouganov.

Le communiste N°1 de la Russie a aussi proposé de discuter dans le cadre d'une pareille rencontre de la recherche et des problèmes de l'Académie des Science de Russie qui se trouve, selon lui, dans une situation extrêmement difficile.

L'extrémisme est parfois provoqué par "la politique économique et sociale du gouvernement", a-t-il dit, en citant parmi les problèmes les plus graves les pensions-retraites et les salaires trop bas, ainsi que l'envolée des prix dans le pays.

Néanmoins, le président de l'Union des forces de droite (SPS), Nikita Bielykh, estime que nul ne peut aujourd'hui faire une nette distinction entre une protestation civile, d'une part, et l'extrémisme, de l'autre. Déjà à l'école, a-t-il dit, il faut enseigner aux enfants une vraie démocratie.

Le président du Parti agrarien, Vladimir Plotnikov, s'est dit, lui aussi, favorable au durcissement de la responsabilité pénale pour avoir entraîné des enfants à des activités criminelles. Il a signalé que la campagne était un milieu très propice à l'apparition des gens à un état d'esprit extrémiste, car les villageois ont, en règle générale, des revenus extrêmement bas.

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