La Chambre civile se dotera d'un conseil pour protéger les Russes des républiques autoproclamées

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MOSCOU, 6 décembre - RIA Novosti. La commission pour la coopération internationale de la Chambre civile de la Fédération de Russie entend créer un conseil pour la protection des citoyens russes résidant dans les républiques autoproclamées dans l'espace postsoviétique.

Le politologue Sergueï Markov, directeur de l'Institut d'études politiques et vice-président de la commission, estime que ce conseil pourrait être institué début 2007 au plus tard.

"Le conseil aidera nos concitoyens à défendre leurs droits, à développer le système d'éducation dans ces républiques et, l'essentiel, il cherchera à atténuer les effets des blocus dont font l'objet ces territoires", a-t-il expliqué.

Des dirigeants de Transnistrie, d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud en feront partie, de même que les représentants du monde des affaires et d'ONG, a ajouté le politologue.

Donnant son avis sur la déclaration adoptée mercredi par la Douma au sujet du référendum sur l'indépendance en Ossétie du Sud et de l'élection présidentielle dans cette république le 12 novembre dernier, le politologue a noté que ce document "traduit la consolidation des positions diplomatiques de la Russie dans cette région et crée une base pour la reconnaissance de ces républiques (Transnistrie, Abkhazie, Ossétie du Sud, ndlr)".

Selon lui, cette reconnaissance pourrait avoir lieu sous certaines conditions : la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo - précédent juridique - et la création de prémisses juridiques sous forme de référendums. "Cela dépendra également de l'agressivité de la politique géorgienne. En cas de lancement d'hostilités, la Russie pourrait reconnaître l'indépendance de ces républiques et leur apporter son assistance", a estimé le politologue.

L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud appliquent des politiques différentes, a rappelé M. Markov. "Si l'Ossétie du Sud veut intégrer la Fédération de Russie, l'Abkhazie aspire à devenir un Etat indépendant", a-t-il précisé.

Il est dit dans la déclaration de la Douma que le référendum sur l'indépendance et les élections du président de la république autoproclamée ont été menés en conformité avec la législation électorale de l'Ossétie du Sud, dans le respect des principes et des normes démocratiques universellement reconnus.

Selon la Commission électorale centrale sud-ossète, plus de 95% des électeurs ont pris part au référendum et au scrutin présidentiel. L'indépendance de l'Ossétie du Sud envers la Géorgie a été approuvée par 99,88% des électeurs, la candidature de M. Edouard Kokoïty à la présidence par 96,1% des électeurs.

La Douma estime également que le bilan du référendum en Ossétie du Sud "qui reflète les véritables aspirations de sa population doit être pleinement pris en compte par la communauté internationale, au nom du respect des droits de l'homme, de la paix et de la sécurité dans cette région et d'un règlement équitable du conflit osséto-géorgien".

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