"Les militaires qui ont commis des crimes graves en Tchétchénie doivent répondre devant la justice et tant que je resterai en vie je m'efforcerai de faire en sorte qu'ils soient condamnés", a déclaré le premier ministre tchétchène rencontrant mercredi les représentants d'une organisation de jeunes et des députés du parlement tchétchène à Grozny.
"Je suis conscient de l'influence de ces personnes et la voie que j'ai choisie est dangereuse, mais les criminels doivent être punis. Le gouvernement de la Fédération de Russie les a chargés de remettre de l'ordre et non pas de tuer des innocents", a déclaré le premier ministre tchétchène.
Selon lui, on dénombre en Tchétchénie "des centaines de personnes portées disparues". "Il faut établir le sort de chacun d'elles, mortes ou vivantes, nous devons les retrouver, c'est notre devoir", a noté M. Kadyrov.
Le premier ministre tchétchène a cité l'exemple d'un adolescent de la famille des Tshistaïev du village de Tsentoroï, "enlevé et tué" par un soldat servant sous contrat "lors d'une opération dirigée par le général Stoudenikine".
Selon M. Kadyrov, "les tribunaux en Tchétchénie et aussi en Russie sont vénaux et rendent des arrêtés partiaux".
"Je ne peux pas expliquer autrement le débat concernant Boudanov, qui a commis un crime grave (le colonel est inculpé de viol) et les discussions qui perdurent au sujet de sa culpabilité ou de son innocence, bien que sa faute soit évidente", a poursuivi le premier ministre qui estime que "face aux Tchétchènes qui se retrouvent sur le banc des accusés même pour des délits insignifiants, les tribunaux russes se montrent impitoyables".
