"Nous mettons notre cap sur l'est, nous sommes pour une coopération avec la Russie, l'Ukraine et la Biélorussie, mais nous proposons de trouver les moyens de mettre sur pied nos rapports avec la communauté internationale, a annoncé le candidat à la vice-présidence Alexandre Korchounov présentant mardi aux journalistes le programme de M. Tomaïly.
En cas de victoire aux présidentielles du 10 décembre l'équipe de M. Tomaïly entend poursuivre la politique extérieure du président sortant Igor Smirnov, et notamment celle d'intégration avec la Russie, mais à un niveau plus élevé, a expliqué le candidat à la vice-présidence.
"Nous préconisons un Etat libre, sain et économiquement fort, où les normes démocratiques seront strictement respectées. La loi passe avant tout", a déclaré le candidat à la vice-présidence transnistrienne, ajoutant que ni lui ni M. Tomaïly ne se considèrent comme étant en opposition ferme au pouvoir.
Le scrutin présidentiel du 10 décembre sera le quatrième de l'histoire de la république autoproclamée. Outre le président sortant Igor Smirnov, la Commission électorale centrale avait enregistré comme candidats à la présidence le député Petr Tomaïly, le rédacteur d'un hebdomadaire d'opposition Andreï Safonov et la rédactrice d'un journal communiste Nadejda Bondarenko.
La Transnistrie, zone la plus industrialisée de l'ancienne République soviétique de Moldavie et peuplée aux deux tiers par des Slaves, a proclamé son indépendance envers Chisinau en 1992, après la dislocation de l'URSS et à l'issue de plusieurs mois de combats contre les forces moldaves pro-roumaines. Depuis, Tiraspol refuse de reconnaître la souveraineté moldave sur son territoire et applique une politique indépendante, renforcée après le référendum sur l'indépendance en septembre 2006, très largement remporté par les partisans du rapprochement avec la Russie.