Intervenant lors d'une audition devant la commission des forces armées du Sénat où se déroule à présent l'approbation de la candidature de Robert Gates au poste de chef du Pentagone, le postulant a aussi estimé qu'une telle attaque militaire ne manquerait certes pas de provoquer un regain d'antiaméricanisme au Proche-Orient et dans le monde.
"Les conséquences d'une frappe militaire contre la Syrie pourraient être tout à fait dramatiques pour nous à travers tout le Proche-Orient du point de vue de nos relations avec de très nombreux pays dans cette partie du monde", a averti le candidat au poste de secrétaire à la Défense des Etats-Unis.
Robert Gates a souligné que l'attaque militaire américaine contre la Syrie "provoquerait l'antiaméricanisme plus grave" que jamais, tout en compliquant les relations des Etats-Unis avec pratiquement tous les pays dans la région.
Une frappe militaire contre l'Iran, a-t-il poursuivi, déboucherait inévitablement sur une brusque croissance de l'appui au terrorisme de la part de Téhéran qui pourrait finalement transmettre des armes de destruction massive (ADM) à des organisations terroristes, y compris des armes chimiques et bactériologiques. Selon Robert Gates, l'Iran est tout aussi capable de déstabiliser la situation au Liban, en soutenant le mouvement Hezbollah.
"Leurs possibilités (des Iraniens) de riposter par des armes conventionnelles sont plutôt limitées, mais ils peuvent faire d'autres choses et même de loin plus graves", a noté M. Gates, interrogé par le sénateur démocrate Robert Byrd sur des conséquences éventuelles d'une frappe militaire des Etats-Unis contre l'Iran et la Syrie.
