La Russie ne sera pas la seule à exiger l'extradition de Boris Berezovski, selon M. Tchaïka.
"Des dossiers ont été ouverts contre lui en France et en Suisse où il se livre au blanchiment d'argent. Nous entretenons des contacts avec nos collègues qui travaillent sur ces affaires", a déclaré Youri Tchaïka.
L'entrepreneur Boris Berezovski accusé en Russie d'entreprenariat illégal, de légalisation de sommes importantes d'argent et d'autres crimes avait déclaré en novembre 2000 qu'il ne reviendrait plus en Russie. Fin 2002, le Parquet général de Russie a envoyé en Grande-Bretagne une demande officielle de remise de Boris Berezovski aux autorités russes. Le 24 mars 2003, Boris Berezovski et son compagnon Youri Doubov ont été arrêtés par la police britannique sur requête des autorités russes. Leurs papiers furent saisis, après quoi ils furent relâchés sous une caution de 100.000 livres sterling pour chacun et sur engagement formel de ne pas quitter le pays, mais le 12 septembre 2003 le juge Timothy Workman de Londres a rejeté officiellement la demande du Parquet général russe d'extrader Boris Berezovski. La procédure judiciaire fut annulée. La Russie continuait à exiger l'extradition de Boris Berezovski, bien qu'il ait reçu l'asile politique en Grande-Bretagne.
Akhmed Zakaïev, émissaire de la "République d'Itchkérie" autoproclamée, se trouve en dehors de la Tchétchénie depuis mars 2000. Le 30 octobre 2002, il fut interpellé au Danemark suite à la demande d'extradition déposée par la Russie et resta en détention jusqu'au 3 décembre. Depuis le 5 décembre 2002, Akhmed Zakaïev se trouve à Londres où il a été interpellé pour la même raison pour être relâché sous caution sur décision du tribunal et sur engagement formel de ne pas quitter le pays. En Russie, l'émissaire des terroristes tchétchènes est accusé d'après la partie 3 de l'article 205 du Code pénal de Russie (terrorisme). Le 26 juillet 2006, le Parquet général de Russie a engagé une action en justice contre Akhmed Zakaïev selon la partie 2 de l'article 282 du Code pénal de Russie pour avoir semé la haine et l'hostilité à l'égard d'un groupe de personnes pour leur nationalité, leur langue et leur origine en employant pour cela les médias et en brandissant la menace de violences. Le Parquet général se fondait sur plusieurs interviews accordées par Akhmed Zakaïev à divers médias, dans lesquelles il s'était permis de tenir les propos suivants : "chasser les Russes de la Tchétchénie", "mettre les Russes dehors" et d'évoquer les "méthodes inhumaines des agresseurs russes".