Le chef de la diplomatie russe a fait cette déclaration à l'occasion de la réunion des Six (cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies: la Fédération de Russie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et la République populaire de Chine plus l'Allemagne) qui se déroule à l'heure actuelle à Paris.
"Nous estimons nécessaire d'approuver les initiatives tendant à empêcher les livraisons en Iran depuis l'étranger de know-how, de matériaux et de services en matière d'enrichissement d'uranium, de transformation chimique du combustible irradié et de technologies de mise au point de réacteurs à eau lourde", a indiqué Sergueï Lavrov, commentant l'actuelle rencontre parisienne sur l'Iran au niveau de directeurs politiques (vice-ministres des Affaires étrangères) des Six.
Ce disant, le ministre russe a ajouté que les activités de l'Iran dans ce sens (en matière d'enrichissement d'uranium) avaient déjà plus d'une fois préoccupé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et que cette organisation avait toujours des questions à poser à Téhéran.
Evoquant l'initiative tendant à empêcher les fournitures en Iran de know-how nucléaires depuis l'étranger, Sergueï Lavrov a noté: "Il s'agit là des mesures très sérieuses, reposant sur l'article 41 de la Charte de l'ONU".
"Nos partenaires occidentaux sont intervenus pour l'adoption de sanctions d'envergure, parfaitement disproportionnées par rapport aux mesures préconisées par l'AIEA, qui ne pourraient que nuire aux négociations", a signalé le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
Quoi qu'il en soit, "tous tiennent à ce que les négociations reprennent", a-t-il dit.
"Une telle approche irréfléchie (des pays occidentaux) tendant à interdire la coopération avec l'Iran dans des domaines différents ne fait qu'aggraver la situation. Ce faisant, on obtiendra tout simplement l'effet opposé", a mis en garde le chef de la diplomatie russe.