Le ministre de la Défense de Russie Sergei Ivanov est sceptique par rapport aux déclarations des dirigeants de l’OTAN que l’entrée de nouveaux membres dans l’alliance ne présente aucune menace pour la Russie. Il l’a dit dans son interview à la première chaîne de télévision russe. Ici le commentaire de notre observateur politique Victor Enikéev.
Vous avez dû remarquer que le vice Premier ministre et le chef du ministère de la Défense évoquent ce sujet pour la deuxième fois depuis quelques jours. Pour la première fois, il y était question lors de l’intervention au forum des médias de la CEI et des Pays baltes à Moscou le 1er décembre. Il avait souligné alors que l’élargissement de l’infrastructure militaire de l’OTAN et son rapprochement vers les frontières russes ne pouvait pas laisser Moscou indifférent.
Cette inquiétude est justifiée : il y a dix ans, les leaders de l’OTAN assuraient la Russie que l’alliance n’allait pas se rapprocher des frontières russes. Le ministre Ivanov a raison de dire que c’était un mensonge. Cela se passe sous le couvert de belles paroles sur le caractère pacifique de l’alliance. C’était redit encore au récent sommet de l’OTAN à Riga. Mais ces paroles gratuites deviennent inquiétantes si on revoit les avions et les missiles de l’OTAN détruire un pays au cœur de l’Europe, la Yougoslavie.
Les paroles et les appréciations du ministre de la Défense de Russie Sergei Ivanov sont basées non seulement sur les événements d’antan. Tout le monde comprend que l’alliance nord-atlantique n’est pas un club d’amateurs de golf ou de football. C’est une alliance militaire et politique que les Etats-Unis ont proposé de rendre globale au sommet de Riga. Les leaders d’Allemagne, de France, de Belgique ne veulent pas que l’alliance devienne « un gendarme mondial ». Mais Washington appelle de plus en plus souvent la Géorgie et l’Ukraine à se rallier à l’alliance, en leur promettant d’accélérer le processus. Malgré l’inquiétude de Moscou, les Etats-Unis ont l’intention de déployer en Europe Orientale des bases de défense anti-missiles globale.
Vous avez dû remarquer que le vice Premier ministre et le chef du ministère de la Défense évoquent ce sujet pour la deuxième fois depuis quelques jours. Pour la première fois, il y était question lors de l’intervention au forum des médias de la CEI et des Pays baltes à Moscou le 1er décembre. Il avait souligné alors que l’élargissement de l’infrastructure militaire de l’OTAN et son rapprochement vers les frontières russes ne pouvait pas laisser Moscou indifférent.
Cette inquiétude est justifiée : il y a dix ans, les leaders de l’OTAN assuraient la Russie que l’alliance n’allait pas se rapprocher des frontières russes. Le ministre Ivanov a raison de dire que c’était un mensonge. Cela se passe sous le couvert de belles paroles sur le caractère pacifique de l’alliance. C’était redit encore au récent sommet de l’OTAN à Riga. Mais ces paroles gratuites deviennent inquiétantes si on revoit les avions et les missiles de l’OTAN détruire un pays au cœur de l’Europe, la Yougoslavie.
Les paroles et les appréciations du ministre de la Défense de Russie Sergei Ivanov sont basées non seulement sur les événements d’antan. Tout le monde comprend que l’alliance nord-atlantique n’est pas un club d’amateurs de golf ou de football. C’est une alliance militaire et politique que les Etats-Unis ont proposé de rendre globale au sommet de Riga. Les leaders d’Allemagne, de France, de Belgique ne veulent pas que l’alliance devienne « un gendarme mondial ». Mais Washington appelle de plus en plus souvent la Géorgie et l’Ukraine à se rallier à l’alliance, en leur promettant d’accélérer le processus. Malgré l’inquiétude de Moscou, les Etats-Unis ont l’intention de déployer en Europe Orientale des bases de défense anti-missiles globale.
La Russie se méfie de déclarations que ces bases seront dotées de missiles pour parer à la menace irakienne ou nord-coréenne. Il suffit de regarder la carte du monde pour y voir clair. Chaque pays a le droit de choisir ses amis et alliés. Mais la Russie ne peut pas être indifférente à l’élargissement de l’OTAN, elle va y réagir. Qui y gagnera ? Figurez-vous la réaction des Etats-Unis si la Russie annonçait un jour qu’elle invitait le Mexique et le Canada à devenir membre de l’Organisation du Traité pour la Sécurité Collective ?
