Affaire Litvinenko-Scaramella: le parquet de Rome saisit le Sénat

S'abonner
ROME, 4 décembre - RIA Novosti. Le parquet de Rome a demandé lundi au Sénat italien de lui présenter tous les dossiers par Mario Scaramella, l'un des principaux témoins dans l'affaire Litvinenko, qu'il aurait assemblés pour la commission Mitrokhine dirigée par le sénateur Paolo Guzzanti.

Mise en place en 2002 à l'époque où Silvio Berlusconi dirigeait le cabinet italien, la commission Mitrokhine était chargée d'enquêter sur les activités présumés des services secrets de l'ex-URSS en Italie.

Le sénateur Paolo Guzzanti doit prochainement comparaître devant le comité parlementaire pour la surveillance des services secrets, sa commission étant soupçonnée de chercher à assembler un dossier compromettant sur Romano Prodi, leader de l'opposition de l'époque, et ses liens présumés avec le KGB.

Le 1er novembre dernier, Mario Scaramella a eu un rendez-vous avec l'ex-officier du Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB), Alexandre Litvinenko, qui est décédé le 23 novembre à l'University College Hospital de Londres. Les médecins affirment avoir découvert dans son corps des traces de polonium-210, une substance radioactive hautement toxique.

M. Scaramella est actuellement hospitalisé à l'University College Hospital de Londres après que des traces de polonium-210 ont de même été retrouvées dans son corps. Interviewé dimanche dernier par la télévision italienne, il a indiqué que la dose de polonium-210 détectée dans son organisme dépassait de cinq fois le seuil mortel. M. Guzzanti avait également déclaré que son ancien consultant était entre la vie et la mort. L'agence britannique de la santé a pour sa part indiqué que le patient se sentait bien.

Lundi, un avocat de M. Scaramella a déclaré avoir reçu un message électronique de la part de son client qui lui demandait de publier, "au cas où", la liste des personnalités politiques et des journalistes figurant dans son dossier.

Le ministre italien de la Justice, Clemente Mastella, a ordonné aux forces de l'ordre de faire toute la lumière sur cette affaire avant que le dossier de M. Scaramella ne soit rendu public.

"Le pays ne peut pas vivre dans la peur en attendant ce que dira ce Scaramella", a déclaré le ministre. "Nous savons que de fausses accusations ont déjà été avancées à l'encontre des responsables du centre-droit par le passé", a-t-il dit.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала