"Je peux affirmer que dans le cadre du Conseil Russie-OTAN - c'est là où nous travaillons avec le sénateur (américain) Lugar (...) - la question de la sécurité énergétique n'a jamais été soulevée. Je peux vous l'affirmer avec toute la responsabilité que cela implique", a noté le responsable gouvernemental russe dans le cadre du Premier forum des médias des pays de la CEI et baltes vendredi à Moscou.
Selon lui, la politique énergétique a sa spécificité : les contrats et le système même de fournitures doivent être transparents pour les 20 à 30 ans à venir.
"Il clair qu'une politique énergétique durable est la seule en mesure de mobiliser des ressources financières gigantesques pour poser des conduites de transport de pétrole et de gaz", a souligné Sergueï Ivanov.
La Russie mène un dialogue énergétique avec l'Union européenne compte tenu des intérêts du fournisseur et du client, a-t-il poursuivi. "A mon avis, présenter tout cela comme des pressions et, d'autant plus, comme des menaces n'est pas d'actualité et n'est pas objectif", a-t-il noté.
Le sénateur républicain Richard Lugar, président du comité sénatorial pour les affaires étrangères, avait déclaré le 28 novembre que le bloc militaire de l'OTAN devait être prêt à riposter à une "attaque" ou un chantage avec recours à l'énergie en tant qu'arme de la part de pays comme la Russie ou l'Iran.
"L'utilisation de l'énergie en tant qu'arme n'est pas une menace théorique de l'avenir, c'est déjà une réalité", avait affirmé le sénateur à la veille du sommet de l'OTAN à Riga.