Le journal propose à ses lecteurs une version courte de la missive, tout en donnant l'adresse du site qui en publie le texte intégral.
La lettre a aussi été distribuée mercredi dernier au QG de l'Organisation des Nations Unies. Mahmoud Ahmadinejad y fait la distinction entre l'administration du président des Etats-Unis, George W. Bush, et le peuple américain.
Le président iranien y parle notamment du peuple américain "craignant Dieu, amoureux de la vérité et avide de justice", d'une part, et de l'administration américaine qui cache la vérité et le réel état de choses, de l'autre.
Selon Mahmoud Ahmadinejad, malgré leur éloignement géographique, les peuples iranien et américain ont beaucoup de choses en commun, "partageant les mêmes principes de la défense de la liberté, de la dignité humaine et de l'intégration".
Pour ce qui est de la Maison-Blanche, estime le président de l'Iran, elle protège davantage le "régime sioniste" que les intérêts de son propre peuple.
Dans son message, Mahmoud Ahmadinejad a abordé toutes les questions clés relatives aux violations des droits et des libertés aux Etats-Unis, à commencer par la mise sur écoute des conversations téléphoniques jusqu'à la torture pratiquée dans les prisons spéciales de Guantanamo et d'Abou Ghraib. Le président de l'Iran a tout particulièrement insisté sur le caractère parfaitement absurde de la guerre sanglante en Irak où à la suite de l'entrée des troupes américaines, la vie de la population locale n'a fait qu'empirer. Qui plus est, Mahmoud Ahmadinejad a déploré que cette campagne militaire coûte des milliards de dollars aux contribuables américains.
Le président iranien s'est adressé aux citoyens des Etats-Unis par les paroles "Nobles Américains", en commençant et achevant son intervention par une prière traditionnelle.
Dans une certaine mesure, Mahmoud Ahmadinejad a même emprunté au président des Etats-Unis, George W. Bush la forme de message au peuple américain. En intervenant à la tribune de l'ONU en septembre dernier, George W. Bush s'était aussi adressé directement aux peuples des pays où, selon la Maison-Blanche, des régimes autoritaires sont au pouvoir. Sur la liste de ces pays, l'Iran figurait parmi les premiers.