Commentant mercredi dans une interview à RIA Novosti les résultats du Sommet de l'Alliance de l'Atlantique Nord à Riga, le sénateur russe a cependant tenu à rappeler qu'il n'y avait pas eu d'élargissement de l'OTAN à ce dernier Sommet de l'Alliance dans la capitale lettonne. "L'OTAN a besoin de se moderniser, mais plus des novices-participants y seront nombreux, plus cette modernisation sera difficile à réaliser", a estimé Mikhaïl Marguelov.
La décision de ne pas admettre de nouveaux membres a sans doute été influencée par les enseignements de l'élargissement de l'Union européenne (UE), est persuadé le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre haute du Parlement russe. "L'OTAN est une organisation militaro-politique qui ne tient pas du tout à affecter sa mobilité et sa gestion", a fait remarquer le sénateur russe.
Ce disant, Mikhaïl Marguelov a évoqué, à titre d'exemple, les opérations de l'OTAN en Afghanistan qui sont, selon lui, très sérieusement entravées par "les différences dans les règlements de la conduite des grandes unités même des anciens membres de l'Alliance".
Parlant de la décision de renforcer les effectifs de la Force internationale d�assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan sous le drapeau de l'OTAN, y compris aux frais de la France et de l'Allemagne, Mikhaïl Marguelov a fait remarquer que cela était dicté par l'offensive des talibans.
"La victoire des extrémistes se solderait inévitablement par la déstabilisation de l'Asie Centrale, région géopolitiquement importante y compris pour la Russie", a-t-il dit.
Evoquant la discussion sur la sécurité énergétique qui s'était déroulée au Sommet de l'OTAN, Mikhaïl Marguelov a supposé que c'était sans doute une sorte de mise en garde au sujet des pressions que l'Alliance de l'Atlantique Nord pourrait exercer en matière de fournitures d'hydrocarbures.
"S'il s'agit des pressions sur la Russie, il est fort peu probable que cette intention soit couronnée de succès. La Russie a déjà suffisamment manifesté son intransigeance en tout ce qui concerne ses propres ressources énergétiques", a poursuivi le parlementaire.
Cela se rapporte aussi bien à l'itinéraire du Gazoduc nord-européen, à la fixation des prix et à la Charte de l'Energie, a signalé en conclusion Mikhaïl Marguelov.