"C'est pour la première fois que dans le processus de négociations de paix entre Israël et la Palestine se font voir des lueurs d'espoir", a notamment déclaré le chef de la diplomatie finlandaise, intervenant lors d'une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays-participants au Partenariat euro-méditerranéen dans la ville de Tampere dans le sud de la Finlande. La situation au Proche-Orient figure parmi les thèmes majeurs à cette rencontre ministérielle.
Samedi dernier, la direction israélienne et celle de l'Autorité palestinienne sont parvenues à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza où, depuis l'été dernier, une opération d'envergure des troupes israéliennes se poursuivait. Les groupements palestiniens se sont engagés à suspendre leurs pilonnages aux missiles du territoire israélien et les autres actions hostiles contre l'Etat hébreu, alors qu'Israël a retiré ses troupes de l'enclave palestinienne qu'est la bande de Gaza.
Par ailleurs, le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a proposé lundi à la direction palestinienne tout un paquet d'initiatives politiques, économiques et humanitaires et ce, pour stimuler la progression réciproque des Palestiniens vers la paix.
Participant à cette rencontre ministérielle de Tampere, la ministre des Affaires étrangères d'Israël, Mme Tzipi Livni, a réaffirmé les initiatives de paix de l'Etat hébreu.
"Le cessez-le-feu, ce n'est qu'un tout premier pas", a-t-elle dit.
Et d'ajouter que les Palestiniens doivent parvenir eux-mêmes à un consensus sur leur nouveau gouvernement qui remplisse la revendication de la communauté internationale sur l'abandon de la violence et la reconnaissance de l'Etat d'Israël et des ententes enregistrées auparavant, qui respecte les exigences contenues dans la Feuille de route sur la neutralisation des groupes radicaux et la libération du caporal de l'Armée israélienne, Gilad Shalit, enlevé en juin dernier par des commandos palestiniens à la frontière de la bande de Gaza.
"Dès que cela se produira, Israël pourra, comme l'a dit son premier ministre Ehoud Olmert, relâcher les prisonniers palestiniens des prisons israéliennes", a noté la chef de la diplomatie israélienne.
Erkki Tuomioja a tenu à signaler, en tant que facteur de poids, que les termes de la trêve actuelle avaient été approuvés par toutes les parties, y compris par le mouvement Hamas.
Néanmoins, le ministre finlandais des Affaires étrangères a rappelé qu'aucun cessez-le-feu ne pouvait durer à l'infini s'il n'est pas conforté par une progression sur le plan politique. Quoi qu'il en soit, au nom de l'Union européenne, le chef de la diplomatie finlandaise a promis tout le concours possible et nécessaire au processus de paix au Proche-Orient.