L'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza est entré en vigueur dimanche dernier. Conformément aux termes de cette trêve, Israël a retiré dimanche 26 novembre de la bande de Gaza ses troupes engagées dans une opération terrestre dans cette enclave palestinienne. D'autre part, toutes les formations paramilitaires palestiniennes doivent cesser le pilonnage aux roquettes du territoire israélien.
"Il faut considérer ce genre de cessez-le-feu avec un scepticisme réaliste. Nul ne pourra sans doute citer le nombre exact de telles trêves conclues par le passé. Une chose est sûre, elles étaient plutôt nombreuses, mais tous ces cessez-le-feu n'ont débouché que sur des résultats provisoires", a signalé l'expert.
Selon ce dernier, la précarité de tous ces accords de cessez-le-feu s'explique avant tout par le fait que pas une seule organisation n'est tout simplement à même de contrôler totalement aujourd'hui la situation dans les territoires palestiniens.
"Quand l'une des organisations palestiniennes viole, par exemple, l'accord de cessez-le-feu, les Israéliens y ripostent, comme il se doit, en liquidant les coupables de ladite violation et détruisant les maisons de ceux-ci. Cela provoque à son tour une réaction des Palestiniens, ce qui débouche, comme conséquence, sur un nouveau regain de violence dans la région", a fait remarquer Sergueï Oznobichtchev, tout en ajoutant qu'un tel scénario s'est déjà plus d'une fois réitéré par le passé et il peut tout à fait se reproduire de nouveau aujourd'hui.
L'absence de leaders capables d'assumer les risques liés à ce genre de trêves, tant en Israël qu'en Palestine, est une autre raison pour laquelle l'actuel cessez-le-feu ne sera sans doute pas long, a-t-il poursuivi.
"Quoi qu'il en soit, le cessez-le-feu est nécessaire, comme démarche, comme marche d'un escalier menant à la paix. De telles démarches sont parfaitement indispensables, mais nul ne sait où cet escalier finira", a souligné en conclusion le directeur de l'Institut d'analyse et d'évaluations stratégiques.