Le Bora "débarque" à INDO DEFENCE 2006 EXPO

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L'attention des visiteurs du Salon INDO DEFENCE 2006 EXPO&FORUM de Jakarta (22 au 25 novembre) a été sans doute attirée par le porte-missiles sur coussin d'air du projet russe 1239 "Bora".

En fait, il s'agit d'une hydro-plateforme de frappe, sans analogue dans le monde. Hybride de l'avion et du navire, elle combine la vitesse du premier et la puissance d'un destroyer. Sa principale vocation consiste à combattre les forces de surface ennemies.

Entré en service en 1997, Bora fait partie des forces en disponibilité permanente de la flotte russe de la mer Noire.

L'OTAN lui a attribué le nom de Dergach. Un autre porte-missiles sur coussin d'air, le Samum, a été achevé en 1995.

Aujourd'hui, le Bora et le Samum, équipés chacun de 8 missiles anti-bâtiment Moskit, sont les navires de frappe les plus puissants de la Flotte de la mer Noire, après le croiseur Moskva. Si un seul Moskit détruit un bâtiment de la classe de la frégate, deux Moskit ne laissent aucune chance à un croiseur moderne.

Le Moskit est pratiquement inaccessible en vol. Immédiatement après le tir, il fait une chandelle puis redescend à une altitude de croisière (15 à 20 m au-dessus de la surface de la mer), à l'approche d'une cible, il redescend encore à 7 m, vole en rase-mottes, avant d'accélérer à Mach 2 (deux fois la vitesse du son). Une fois dans la zone couverte par des radars, le Moskit accomplit automatiquement des évolutions anti-DCA.

Au total, l'Union soviétique projetait de construire seize engins de ce genre pour ses flottes de la mer Noire et de la mer Baltique. Mais, après sa dislocation, le financement de ce projet unique en son genre a été arrêté. Seulement deux navires sont venus équiper la flotte russe.

Le Samum et le Bora ont des performances uniques. Avec une houle de 4 points ils développent une vitesse de 50 n�uds et, sur des vagues hautes de 3,5 m (une houle de 5 points), plus de 40 n�uds. A de telles vitesses, le Samum et le Bora sont pratiquement invulnérables aux attaques de torpilles, aux mines navales et aux armes d'artillerie.

D'autre part, se sont des catamarans développant une vitesse de 20 n�uds au maximum, de l'autre, ce sont des navires se déplaçant à une vitesse maximale de plus de 50 n�uds. En fait, il s'agit de deux navires en un. Disposant de deux réacteurs-propulseurs distincts, de course de croisière et de course complète, en mesure de fonctionner distinctement et ensemble, ces navires se déplacent, avec une garantie de près de 100%, en toute situation. Même en cas de destruction de leurs réacteurs principaux, ils se déplaceront grâce à l'air refoulé sous la poupe, à une vitesse de trois n�uds contre le vent. Jamais encore, depuis le lancement de ces navires, ils n'ont eu besoin d'être remorqués jusqu'à leur base.

Dans le monde, on dénombre aujourd'hui 11 navires de combat seulement sur coussin d'air de type skeg (skeg : aileron de petite taille placé devant le safran destiné à améliorer la stabilité de route du bateau). Des navires similaires équipent la marine de guerre norvégienne, mais ce sont des dragueurs trois fois moins grands que le Samum et le Bora.

D'autres pays n'ont jamais pu franchir le stade des prototypes.

En effet, la création de navires de cette classe requiert des technologies et des conceptions uniques en leur genre.

Par exemple, leur coque doit être solide et légère au maximum, et les aciers des navires ordinaires ne conviennent absolument pas.

Les ingénieurs soviétiques avaient réglé le problème en développant un alliage aluminium-magnésium pour leurs coques. C'était une solution tellement heureuse qu'aujourd'hui, 17 ans après la mise à l'eau du premier navire du projet 1239 - le Bora a franchi depuis près de 15 000 milles - le taux d'usure de sa coque est de 5% seulement.

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