Le sommet Russie-UE ouvert, la Pologne garde sa "position particulière"

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Helsinki a annoncé l'ouverture du sommet Russie-UE dont l'un des thèmes principaux devait être le problème de l'adoption d'un nouvel accord de base entre la Russie et l'UE destiné à remplacer le document existant qui expire le 1er décembre 2007.
HELSINKI, 24 novembre - RIA Novosti. Helsinki a annoncé l'ouverture du sommet Russie-UE dont l'un des thèmes principaux devait être le problème de l'adoption d'un nouvel accord de base entre la Russie et l'UE destiné à remplacer le document existant qui expire le 1er décembre 2007.

La partie russe espérait qu'à Helsinki serait donné le coup d'envoi des négociations sur le nouveau document. Cependant, la Pologne a usé de son droit de veto et la Commission européenne n'a pas reçu le mandat nécessaire pour ouvrir des négociations.

La Pologne a expliqué sa "position particulière" par l'embargo russe sur les produits agricoles polonais et par le refus de la Russie de ratifier la Charte européenne de l'Energie.

La Russie a signé la charte mais ne l'a pas ratifiée, estimant que ce document, dans sa forme actuelle, la mettait dans une situation désavantageuse.

"Nous ne pouvons pas accepter que les tarifs du transit des matières énergétiques soient les mêmes pour les consommateurs intérieurs et extérieurs. Nous ne pouvons pas accepter de perdre notre avantage naturel de pays de transit possédant un réseau de canalisations de transport inédit dont nous perdrions le contrôle si nous ratifiions le Traité de la Charte et les protocoles additionnels dans leur forme actuelle", a déclaré à ce propos Sergueï Iastrjembski, conseiller du Kremlin.

Ce dernier n'a en outre rien vu de dramatique dans la situation qui s'est créée autour de la signature d'un nouvel accord entre la Russie et l'UE puisque l'accord existant peut être prorogé d'un commun accord entre les parties afin d'éviter un vide juridique.

A Helsinki, les leaders de la Russie et de l'UE se pencheront sur les problèmes internationaux.

La rencontre donnera lieu à un échange de vues, notamment sur la situation en Iran, au Proche-Orient, dans la péninsule de Corée et dans les Balkans, selon une source au Kremlin.

"Les positions de la Russie et de l'UE sur la nécessité de renforcer la coopération dans l'arène internationale, de fortifier le rôle central de l'ONU, notamment les mécanismes de règlement des conflits régionaux et de prévention de nouveaux conflits, sont très proches", a fait observer le représentant du Kremlin.

Les leaders examineront la marche de la réalisation des "feuilles de route" des quatre espaces communs russo-européens qui ont été approuvées lors du sommet de mai 2005 à Moscou. Conformément à ces documents, Moscou et Bruxelles projettent de créer quatre espaces communs: économie; liberté, sécurité et justice; sécurité extérieure; recherche et éducation, ce dernier comprenant aussi des aspects culturels.

Les participants à la rencontre dresseront le bilan de l'application de la Déclaration conjointe sur l'élargissement de l'UE et les relations Russie-UE, adoptée à Luxembourg le 27 avril 2004. Le document constate l'engagement de l'UE à amenuiser les effets économiques et commerciaux négatifs de l'élargissement de l'Union européenne pour la Russie. "Le problème devient d'actualité dans le contexte de la prochaine adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie à l'UE en 2007", a souligné le représentant du Kremlin qui a ajouté: "La Russie voudrait que l'adhésion de ces deux pays à l'UE soit opérée compte tenu de l'expérience de l'élargissement précédent et que ses conséquences négatives pour Moscou soient amenuisées".

Plusieurs responsables russes ont à plusieurs reprises attiré l'attention de l'UE sur la nécessité de respecter intégralement la Déclaration conjointe sur l'élargissement de l'UE et les relations Russie-UE, en premier lieu en ce qui concerne les droits des minorités russophones en Lettonie et en Estonie. Les habitants russophones de la Lettonie et de l'Estonie ont actuellement dans leur majorité un statut de non-citoyen. Ils possèdent une carte d'identité lettone ou estonienne mais d'une couleur particulière qui les prive des droits dont bénéficient les citoyens de ces pays.

Le sommet d'Helsinki est la dix-huitième rencontre Russie-UE. Par tradition, les leaders de la Russie et de l'Union européenne se réunissent deux fois par an: au printemps en Russie, et en automne dans le pays président de l'UE.

La Finlande est le premier pays de l'Union européenne à recevoir les leaders de la Russie et de l'UE deux fois en l'espace d'une année: en octobre à Lahti, Vladimir Poutine avait pris part, sur l'initiative de la partie finlandaise, au sommet informel de l'UE.

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