LA SITUATION DES ETATS-UNIS EN IRAK RESSEMBLE A UN PIEGE : LEURS TROUPES NE PEUVENT NI RESTER DANS CE PAYS, NI LE QUITTER.

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La situation présente des Etats-Unis en Irak ressemble à un piège. Leurs troupes ne peuvent ni y rester, ni quitter ce pays. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.
La situation présente des Etats-Unis en Irak ressemble à un piège. Leurs troupes ne peuvent ni y rester, ni quitter ce pays. C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. Un commentaire de notre observateur politique Viktor Iénikéev.
Dans les échecs la situation où un joueur ne peut plus faire aucun coup valable veut dire qu’il est pat. L’Irak n’est pas un échiquier, et la situation y est beaucoup plus compliquée. Dans le piège se trouvent pris à cause de la politique du président Bush les Etats-Unis eux mêmes, l’Irak et toute la communauté internationale.
Ce fait devient particulièrement évident après l’échec des républicains aux élections au Congrès des Etats-Unis. Quelle peut être, donc, l’issue à cette situation ? Kofi Annan appelle Washington à trouver, comme il l’a dit, une date optimale du retrait des troupes, afin que l’Irak ne sombre dans le chaos. Pour Bagdad il estime indispensable d’améliorer la Constitution. De l’avis de M.Annan, elle doit être de nature à assurer un partage honnête et juste du pouvoir et des finances entre les principales communautés religieuses et ethniques du pays. L’ancien secrétaire d’Etat américain expert en politique internationale, passé par le baptême du Vietnam, Henry Kissinger a quant à lui son point de vue. Il propose de convoquer une conférence internationale sur le règlement de la situation en Irak avec la participation des membres permanents du CS de l’ONU et des Etats de la région. C’est ce qu’il a déclaré ces jours-ci à la BBC.
Ni l’une, ni l’autre initiative ne sont pas forcément nouvelles. Le président russe Vladimir Poutine évoquait bien avant des idées pareilles. Il proposait aussi que les Etats-Unis établissent un calendrier de retrait par étapes de leurs troupes de l’Irak. A présent après le rétablissement des relations diplomatiques entre Bagdad et Damas on sonde la possibilité d’engager la Syrie et l’Iran dans le règlement en Irak.
Il peut y avoir, certainement, d’autres idées à ce sujet. Une chose est évidente. La victoire militaire des Etats-Unis en Irak est impossible. C’est ce que considère Henry Kissinger, comme d’ailleurs tous les hommes politiques sensés. Rien n’indique, hélas, que cet avis est partagé à Washington. Suivant une information, le président Bush a chargé les militaires et les diplomates de revoir la stratégie des Etats-Unis en Irak. Pour le moment il est difficile de dire comment elle sera. On craint que ne se confirme des nouvelles d’outre océan, suivant lesquelles la Maison Blanche entend accroître le contingent militaire américain en Irak. Si cela s’avère vrai, une telle politique peut avoir pour conséquence un mat, et pas seulement pour les Etats-Unis et l’Irak.
C’était notre observateur politique Viktor Iénikéev.

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